Les RPN « Classification » se suivent et se ressemblent comme des « copier-coller ». Mardi s’est tenue la 17ème réunion depuis fin 2018 !

Nous pourrions donc copier-coller nos revendications puisque l’employeur n’en a accepté aucune, elles resteront d’actualité jusqu’à la fin des négociations :

  • Augmentation de l’enveloppe financière dédiée à la classification,
  • Déplafonnement de l’ancienneté,
  • Garanties salariales (attribution « automatique » de points),
  • Augmentation du volume conventionnel d’attribution annuelle de mesures salariales (passer de 20 à 30%),
  • Augmentation du pas de compétence pour les cadres,
  • Reclassement de certains emplois dans un niveau supérieur (les CIS étant un des meilleurs exemples mais d’autres ont aussi été refusés).

Mais rien n’y fait ; au fil des réunions l’employeur déroule inlassablement son projet en refusant nos propositions, en répétant les lignes rouges ou les souhaits du COMEX. Ce dernier souhaite par exemple fermement mettre en place une nouvelle prime qui récompenserait une réussite collective sur un projet. Toutes les organisations syndicales l’ont refusée mais l’employeur qui a, pour la première fois en deux ans, proposé une première version de l’accord, continue de faire figurer cette proposition du COMEX. Bref qu’on veuille ajouter ou retrancher quelque chose, la réponse est toujours NON.

Nous alertons depuis quelques mois, nous le disons franchement aujourd’hui : il y a un problème de méthode, pour ne pas dire un constat d’échec. On ne peut pas dire qu’on cherche des signataires, qu’on veut un accord équilibré, une « voie de passage », et se comporter ainsi avec les organisations syndicales.

Est-ce parce que la négociation dure depuis deux ans que l’employeur lui-même ne se souvient pas de ses propres propositions ? L’UCANSS a en effet hier rappelé qu’elle avait proposé l’extension de la prime de résultat (actuellement servie aux cadres à partir du niveau 8) à TOUS LES CADRES de la nouvelle grille donc depuis le niveau « E ». Et d’ajouter que les organisations ont refusé cette proposition ! En réalité c’est bien le SNFOCOS qui avait fait cette proposition pour TOUS LES CADRES et non pas l’UCANSS qui avait répondu que cette mesure coûterait trop cher et qu’elle la limitait à partir du niveau « G ». Il est donc temps après deux ans que les choses cessent.

Mais cette réunion a surtout été marquée par un incident que le SNFOCOS estime grave pour l’ensemble des CADRES de l’institution. En effet, lorsque nous avons demandé une précision dans le texte de l’accord qui décrit les différentes catégories de salariés (Niveaux A à I), l’employeur a eu une réponse qui a surpris tout l’auditoire. Il s’agissait pour nous de préciser dans l’intitulé du niveau « E » qu’il s’agissait du premier niveau de cadre, d’abord parce que c’est bien le cas et que c’est mieux en le disant, surtout que la définition de l’employeur restait un peu vague avec des termes tels que « niveau d’expertise technique ».

Non seulement l’UCANSS n’a pas voulu écrire cette précision mais l’employeur a été pour le moins soit flou, soit maladroit dans ses explications qui ont provoqué des remous dans la salle et l’indignation du SNFOCOS. Ce niveau « E » serait selon ses explications une sorte de fourre-tout où l’on retrouverait à la fois des cadres et des non-cadres, s’appuyant sur l’exemple des travailleurs sociaux qui d’après lui ont le niveau E sans être reconnu cadres. Et d’ajouter que ça ne change rien avec la classification d’aujourd’hui où des salariés 5A, 5B et 6 ne sont pas cadres. Ces propos aussi bien pour l’actuelle ou la future classification sont intolérables pour le SNFOCOS.

En effet, le SNFOCOS, seul défenseur des intérêts exclusifs des cadres dans cette négociation, ne peut pas laisser dire ou même laisser suggérer que le niveau E n’est pas le 1er niveau de cadre de cette nouvelle grille.

Non content sûrement d’avoir dû céder lors de sa première proposition où il envisageait le déclassement général des cadres, l’UCANSS semble s’enferrer dans son mépris de cette catégorie que le SNFOCOS continuera à défendre.

Eric Gautron, Secrétaire national en charge de l’encadrement