Il y presque 1 an, à la RPN de novembre 2019, 1 an déjà après le début des négociations nous écrivions que rien n’avait avancé, que vous reformuliez vos propositions sans accéder à aucune de nos demandes :

  • Déplafonnement de l’ancienneté : NON
  • Garanties salariales (attribution « automatique» de points de compétence) : NON
  • Augmentation du volume conventionnel d’attribution annuelle de mesures salariales (passer de 20 à 30%) : NON
  • Augmentation du pas de compétence : rien pour les cadres.
  • Vous avez fait de nos revendications vos lignes rouges.

Nous vous disions qu’il n’était pas possible que cette négociation et cette classification se fassent contre les cadres ou en tout cas sans les cadres.

Certes vous nous vendez des repositionnements alléchants, mais si cela est vrai pour les futurs embauchés ou les jeunes cadres en poste, nos simulations montrent que la plupart des cadres n’ont rien à gagner. De surcroît,  la menace d’un déclassement plane encore sur des centaines de salariés car de nombreux niveaux 5 (voire 6) risquent de se retrouver dans la grille des employés au niveau D et même pour certains au niveau C.

Aujourd’hui vous fournissez enfin un texte à étudier en un mois dans lequel rien n’a changé, 1 an après ce que nous vous disions et 2 ans après le début des négociations.

Aujourd’hui vous préférez vous focaliser sur des petits avantages qui, arrachés in-extrémis, vous font espérer une signature :

  • une prime particulière pour les formateurs,
  • votre prime de projet collectif dont toutes les OS vous ont demandé le retrait,
  • la prise en charge des cotisations ordinales alors qu’on vous a demandé de sortir cet élément de la négociation.
  • bref un fourre-tout, un inventaire à la Prévert de primes en tout genre.

Tout ceci parce que la revendication prioritaire n’a pas été satisfaite et que vous refusez toujours de faire le nécessaire pour augmenter l’enveloppe dédiée à la classification. Combien ont coûté les dernières primes, « COVID » et « contact tracing » ? Quels montants ont été dépensés en rémunérations individuelles, non pérennes ? Est-ce désormais ainsi que l’employeur souhaite rémunérer le personnel de la Sécu ?

Nous vous avons demandé combien de cadres actuels seront déclassés en catégorie D ou C, nous n’avons toujours pas cette information, capitale pour étudier le projet.

Le SNFOCOS vous demande, comme il l’a fait lors RPN de février 2020, qu’un salarié qui bénéficie actuellement d’un niveau de cadre (à partir du niveau 5A donc) conserve son statut et ses accessoires. Ainsi nous demandons, à l’instar d’autres accords de classification négociés dans des branches telles que la formation professionnelle l’ajout dans notre accord du paragraphe suivant :

 « le passage du salarié dans la nouvelle classification ne doit, en aucun cas, entraîner une baisse du salaire réel ou un déclassement dans la catégorie professionnelle (un salarié ayant le statut de cadre selon l’ancienne classification ne peut être reclassé dans une catégorie non-cadre dans la nouvelle classification, un agent de maîtrise ne peut pas être reclassé comme employé). »

Ce dernier élément est un point dur pour le SNFOCOS qui ne peut pas laisser les cadres face à ce projet de classification tel qu’il est encore présenté 2 ans après le début des négociations.

La Délégation du SNFOCOS : Eric Gautron, Chafik El Aougri, Jean-Philippe Bourel et Christophe Rabot  le 22/09/2020.