Bien avant la clôture des négociations, l’UCANSS dès le mois de juin, a lancé une campagne d’information à destination de l’ensemble du personnel.
Elle a ainsi adressé sa plaquette aux directions d’organismes afin de la relayer vers tous les salariés mais aussi faisant pression sur les managers pour en faire des relais de persuasion, le tout sur un texte qui n’était même pas stabilisé.
Notons que si certaines directions locales ont accepté de répondre aux « recommandations » de l’UCANSS, d’autres ont cru bon de ne pas céder à cette tentation.
Peut-être devrions nous saisir l’autorité de régulation de la publicité ?
Car cette plaquette ne ressemble qu’à une bonne vieille publicité pour du fromage qui camouffle sous de belles images et une mise en scène travaillée des informations aguicheuses.
C’est comme cela qu’on vendait la Belle des Champs dans les années 80 ! Un fromage doux et crémeux mais industriel au goût insipide.
Cette méthode de l’employeur tente à discréditer les organisations syndicales dont il sait pertinemment qu’elles n’adhèrent pas à son projet. Il tente donc de s’adresser directement aux salariés qu’il espère mieux manipuler, comme une bonne publicité pourrait faire vendre n’importe quel produit.
Quoi qu’il en soit, la publicité, le marketing, la forme, n’ont jamais remplacé le fond.
Le fond il fallait s’en occuper pendant les négociations. A défaut maintenant on a la forme.
Eric Gautron, Secrétaire National en charge de l’Encadrement et de la Syndicalisation