Aujourd’hui, au moment de présenter son texte à la signature des organisations syndicales, l’employeur fait mine de s’inquiéter de notre non-signature. Comme si nous ne le prévenions pas depuis des mois, depuis deux ans, que ce texte n’allait pas du tout, que ces négociations n’allaient pas du tout.

Alors quoi ? Aujourd’hui côté employeur on feint la surprise parce que le SNFOCOS ne signerait pas ce texte ? D’autant plus surpris qu’il userait du droit d’opposition ? Il aurait peut-être fallu se réveiller un peu avant la clôture de cette négociation et entendre notre voix.

L’employeur porte la responsabilité de l’échec de cette négociation sur la classification.

Il en porte la responsabilité car il ne s’est pas comporté loyalement ni sur la forme en dévoilant pas à pas laborieusement son projet mais surtout sur le fond, souvenez-vous quand le 24 mai 2019 nous dénoncions dans un communiqué « LA TRAITRISE DE NOS EMPLOYEURS ».

L’UCANSS avait en effet abattu ses cartes, ou plutôt avait abattu ses cadres, en dévoilant, en vue de la réunion de négociation du 28 mai, une première liste d’emplois repères comportant des milliers de cadres déclassés dans la grille des employés.

L’employeur orchestrait une véritable hécatombe des cadres, savamment organisée, toutes branches confondues.

A l’époque nous avions repris quelques exemples emblématiques en citant les délégués de l’Assurance Maladie (cadres à 84% déclassés dans le niveau D de la grille des employés), les contrôleurs du recouvrement (cadres pour 98% d’entre eux) ou encore les contrôleurs allocataires (quasiment tous cadres de niveau 5A jusqu’à 6).

Une grève massivement suivie avait fini par faire reculer l’employeur. Pas assez hélas quand on constate aujourd’hui encore le sort réservé aux cadres.

Alors NON, l’employeur ne peut pas, à la veille de la date officielle de signature, faire mine de s’étonner que le SNFOCOS persiste dans le refus de son projet.

Ce refus du projet de classification se matérialisera d’abord par notre refus de signer ce texte dans un premier temps et, le cas échéant, en faisant valoir le droit d’opposition pour faire échec à ce projet.

C’est à l’unanimité que les instances du SNFOCOS ont pris cette décision, en conscience et en responsabilité.

Eric Gautron, Secrétaire National en charge de l’Encadrement et de la Syndicalisation