La réunion paritaire du mardi 15 septembre sur l’attribution d’une prime au personnel qui assure la mission de contact tracing pose de nombreuses questions.

On peut de prime abord se féliciter que le nouveau DG de la CNAM choisisse la voie de la négociation, ce qui change par rapport à la prime précédente sur le COVID qui n’a été qu’une décision unilatérale de l’employeur, sans aucune discussion avec les organisations syndicales. On sait aujourd’hui tout le trouble que l’attribution aux uns et pas aux autres a semé dans les organismes.

Mais à y regarder de plus près il y a de quoi s’interroger sur les réelles motivations de l’employeur, quatre mois déjà après que le tracing ait été mis en place.

L’épidémie connaît en cette rentrée une recrudescence qui met les équipes de l’Assurance Maladie sous tension. C’est toute l’organisation de la Sécurité sociale qui est bouleversée par cette activité, nos caisses devant mettre en sommeil certaines missions. En même temps le volontariat s’essouffle et tout le monde a compris que cette nouvelle prime n’a de but que de le relancer.

Mais après avoir jeté le trouble parmi les salariés avec la première prime Covid, l’employeur irait à nouveau sélectionner une seule activité pour attribuer cette prime ? Quelle est la différence entre un salarié sur la plateforme téléphonique répondant aux assurés et celui qui appelle aussi les assurés parce qu’ils sont « cas contact Covid » ?

N’est-ce pas tout l’organisme qui est affecté et mobilisé par la crise ? N’est-ce pas toute la Sécu, toutes ses branches, qui sont elles aussi toujours mobilisées pour nos allocataires, nos retraités, nos cotisants ?

Enfin, dans le cadre si serré des COG ou de la très limitative enveloppe dédiée au projet de classification, l’employeur va-t-il encore nous annoncer que cette prime se fait sans crédit budgétaire supplémentaire ? Sur des économies de gestion ? Bref, encore une fois, sur le dos du personnel qui finance sa propre prime.

Hélas, la réponse est encore oui.

Il est temps d’investir dans le Service public et donc dans ses agents.

Le SNFOCOS demande donc des embauches pérennes, une revalorisation générale des salaires, une prime pour tous les agents.

Pour répondre à ces exigences il faut des moyens supplémentaires hors ces COG devenues mortifères pour notre institution.

Alain Gautron, Secrétaire Général du SNFOCOS