Bien avant que ne s’ouvre une négociation sur les aidants familiaux, le SNFOCOS, quasi seul dans le paysage syndical, poussait notre employeur à ouvrir des discussions sur la dépendance. Si c’est chose faite aujourd’hui avec cette négociation sur les aidants familiaux, deux points majeurs attendent une réponse de l’employeur pour continuer le dialogue.

Rappelons que cet accord a pour but de mobiliser le « Degré Elevé de Solidarité » de notre caisse de prévoyance, la CAPSSA. Ce « DES » est une disposition qui permet aux salariés de bénéficier de prestations non directement contributives, donc solidaires, en affectant au moins 2 % de la cotisation.

C’est donc grâce à ce fonds qu’il a été décidé de mettre en place des prestations relatives à l’accompagnement des aidants familiaux.

Le SNFOCOS a fait deux propositions pour répondre dans cet accord à cet enjeu de société :

  • D’une part augmenter le nombre de bénéficiaires de cet accord que l’employeur a voulu au départ trop restrictif,
  • D’autre part améliorer l’enveloppe financière qui ne permet pas en l’état de répondre aux enjeux et aux besoins.

Si l’employeur nous a répondu à la RPN (Réunion Paritaire Nationale) du 23 mars qu’il allait étudier l’élargissement du périmètre des bénéficiaires, il semble peu enclin à augmenter l’enveloppe financière. Pourtant, nous lui avons proposé une solution qui étonnamment ne lui coûte rien !

En effet, cette négociation est à rapprocher de celle du « système d’indemnité différentielle de retraite » dans laquelle l’employeur veut réduire sa cotisation.

Nous lui proposons donc de « réinvestir » une partie de cette cotisation sur le dossier des aidants.

Rappelons que s’il souhaite réduire sa cotisation sans aucune contrepartie, il ne trouvera visiblement aucun signataire et trouvera toujours le SNFOCOS pour s’opposer à un tel agissement comme nous le répétons avec force depuis plusieurs semaines. Gageons que la voie de la sagesse soit empruntée.

Nous proposons également de mobiliser par accord une partie modeste des fonds propres de la CAPSSA qui sont libres de tout engagement.

Ainsi ce double abondement pourrait porter à 12 millions d’euros au lieu de 2 ce fonds d’aide aux aidants familiaux et donner à cet accord de réelles chances d’être à la hauteur de ses ambitions.

ERIC GAUTRON, Secrétaire National en charge de l’Encadrement et de la Prévoyance