Le 10 juin 2025, l’Assemblée Générale du SNFOCOS 69 s’est tenue en présence d’une quinzaine d’adhérents et de Bruno Gasparini, Secrétaire Général du syndicat. Cet événement a permis d’échanger sur les décisions impactantes de la CPAM du Rhône, notamment la fermeture du Centre de Soins Médicaux et Infirmiers, une décision qui suscite de vives inquiétudes.

Fermeture du Centre de Soins Médicaux et Infirmiers : une menace pour l’accès aux soins

La fermeture de ce centre, qui abrite deux médecins généralistes et deux infirmières, met en péril la prise en charge de plus de 1400 patients, dont 1300 ont leur médecin traitant dans la structure et 300 sont suivis pour une Affection de Longue Durée (ALD). La CPAM justifie cette décision par les départs en retraite des praticiens, sans avoir organisé de campagne de recrutement pour assurer la continuité des soins.

Cette fermeture intervient après celle de deux centres dentaires, avec une nouvelle vague de suppressions prévue prochainement dans l’agglomération lyonnaise. Ces décisions contribuent directement à la désertification médicale, une problématique qui fragilise l’accès aux soins pour de nombreux habitants.

Une politique de santé qui accentue les inégalités

Les centres de soins jouent un rôle essentiel en garantissant des consultations accessibles, notamment pour les populations les plus vulnérables. La suppression de ces structures allonge les délais d’attente, pousse les patients à se tourner vers des solutions précaires ou à parcourir de longues distances pour trouver un professionnel disponible. Ces décisions purement budgétaires compromettent la continuité des soins et renforcent les inégalités de santé sur le territoire.

Face à cette situation, une mobilisation est prévue le 25 juin 2025, lors de la réunion du Conseil d’Administration de la CPAM.

Réformes de la CAF : des impacts directs sur les agents

L’Assemblée Générale a aussi abordé les modifications organisationnelles au sein de la CAF. La mise en place du projet national sur l’approche populationnelle entraîne une spécialisation des agents prestations par domaine, modifiant profondément leur quotidien professionnel. Bien que leurs préférences soient recueillies, il a été annoncé que leur choix ne serait pas nécessairement respecté, suscitant des préoccupations sur l’impact de ces changements.

Institut 4.10 : une restructuration sous tension

L’Assemblée Générale a également mis en lumière la situation préoccupante de l’Institut 4.10. Cette structure, répartie sur 15 sites, subit une réorganisation entraînant une dégradation significative des conditions de travail. Ce climat de tension a conduit à un mouvement de grève, suivi par 40 % des salariés, soulignant un profond malaise face aux réformes en cours. Les résultats du Baromètre Social Interne (BSI) sont très alarmants, témoignant d’une perte de repères et d’une détérioration du bien-être des agents.

Classification et transposition : des contestations en cours

Enfin, l’Assemblée Générale n’a pas manqué de revenir sur la mise en place de la nouvelle classification et son étape de transposition. Plusieurs adhérents ont engagé des procédures de contestation, appuyés par le SNFOCOS 69, qui reste mobilisé pour leur apporter toute l’aide nécessaire.

Sabine Vavasseur