Les organisations syndicales FO, CFDT, CFTC, CGC et CGT ont exigé dans un communiqué commun du 18 octobre dernier, la reprise rapide et effective de la négociation sur l’encadrement :

«La négociation sur l’encadrement a été convoquée très tardivement, le 21 décembre 2017, alors qu’elle a été actée dans l’accord national interprofessionnel (ANI) du 30 octobre 2015. Après cette première réunion d’introduction, une seule autre réunion s’est tenue le 13 mars 2018, la délégation des employeurs ayant annulé les autres dates convenues. Après que le reprise de la négociation planifiée pour début septembre ait fait l’objet d’un nouveau report de la part des représentants des employeurs, les réunions bilatérales d’échange avec le MEDEF se sont tenues il y a 2 semaines. 

Alors que cette négociation décidée par accord il y a maintenant presque 3 ans doit être conclue avant fin 2018, les organisations syndicales de salariés exigent l’organisation rapide d’une réunion de négociation plénière et l’application fidèle et loyale de l’article 8 de l’ANI du 30 octobre 2015 qui indiqué précisément « qu’elle a (notamment) vocation à définir les principaux éléments permettant de caractériser l’encadrement, notamment technique et managérial ».

Les propositions faites par la délégation des employeurs lors de la réunion du 13 mars 2018 n’ont absolument pas abordé ce sujet fondamental. Les organisations syndicales de salariés rappellent que les éléments permettant de caractériser l’encadrement incluent :

  • La définition du périmètre de l’encadrement et de ses catégories ;
  • La formulation de dispositions lui permettant d’exercer efficacement ses fonctions tout en garantissant des conditions de travail satisfaisantes

Alors que les salariés de l’encadrement sont des contributeurs importants à l’efficacité des entreprises et à l’animation de leur collectif de travail, la suspension actuelle de la négociation depuis 7 mois est incompréhensible.

Nous souhaitons que le Medef, la CPME et l’U2P aient enfin un mandat clair pour poursuivre rapidement une véritable négociation sur l’encadrement et prendre en compte le vécu de ces catégories, leurs responsabilités vis-à-vis des collectifs de travail, leurs aspirations afin d’obtenir leur mobilisation collective au service de l’efficacité sociale et économique.

Les organisations syndicales tiendront une conférence de presse le lundi 5 novembre 2018 à 11h00 à Paris (le lieu sera précisé prochainement).

Alain Gautron, Secrétaire Général du SNFOCOS, qui participe aux côtés de Philippe Pihet, Secrétaire Confédéral FO, à cette négociation, adhère pleinement aux revendications de ce communiqué et souhaite rappeler à cette occasion la teneur de la plateforme revendicative du SNFOCOS élaborée en 2017 pour cette même négociation.

En effet, le SNFOCOS revendique l’élaboration d’un statut de cadre attractif pour tous les cadres de la Sécurité Sociale, en appelant à la redéfinition des critères distinctifs de ce qui constitue la spécificité du métier de cadre.

Pour rappel, cette plateforme a été élaborée de manière collaborative après l’analyse de réponses à un questionnaire en ligne (plus de 1500 réponses), une soumission à commentaires des thèmes retenus, et l’organisation de deux « Journées Cadres » rassemblant chacune plus de 200 cadres qui furent également l’occasion d’affiner nos revendications.

Le SNFOCOS attend donc que la négociation reprenne pour pouvoir continuer à porter haut et fort ses revendications.

Karine Gillard, membre de la CPP Encadrement du SNFOCOS

 (Voir aussi l’analyse de FO Cadres parue en septembre 2018 – Cadres, engagement et reconnaissance : le statut à l’épreuve de l’évolution du monde du travail)