Réunis en Conseil d’administration, les administrateurs de la Caisse d’Allocations Familiales de Paris souhaitent porter à l’attention de la Présidente du Conseil d’Administration de la CNAF et du Directeur Général de la CNAF leurs positions sur plusieurs sujets qui auront une grande importance dans le cadre de la prochaine Convention d’Objectifs et de Gestion.

Concernant le Plan Rebond Petite Enfance, celui-ci a permis aux collectivités et aux gestionnaires de pouvoir traverser une crise sanitaire sans précédent. Un aménagement leur permettant de pouvoir bénéficier de ces mesures en 2022 permettrait de continuer à développer pleinement cette nouvelle offre de garde collective et de répondre à l’objectif de création de 30 000 places de la Convention d’Objectifs et de Gestion 2018- 2022.

La Caisse d’Allocations Familiales de Paris a été fortement mobilisée pour répondre aux besoins des Parisiens dans ce contexte inédit et imprévu associant crise sanitaire, instabilités informatiques liées aux évolutions de la réforme logement et de la connexion à la personne.

Tous les salariés de la Caf ont été présents pour les familles et les partenaires en offrant un service de proximité et réactifs malgré les contraintes de gestion pesant fortement sur eux. Nous tenons ici à saluer leur travail.

 

Positions FO défendues lors de ce CA

Budget commun de gestion : 6 contre
2 FO – 2 CGT – 2 CFDT

Budget commission d’action sociale : 4 contre

2 FO – 2 CGT

Cette situation devra être prise en compte lors de la négociation de la future Convention d’Objectifs et de Gestion 2023-2027.

Nous tenons à vous alerter du risque d’aller vers de nouvelles ambitions pour la Branche Famille tout en maintenant les objectifs de réduction des effectifs et des dépenses de fonctionnement. Nous rappelons que depuis 2018, 65 postes ont déjà été rendus et que l’effort doit encore se poursuivre en 2022(avec 32 postes supplémentaires) en dépit des conséquences sur la charge de travail augmentant un risque de dégradation sensible de la qualité du service. Cette baisse des moyens est incohérente avec les enjeux d’amélioration de la relation de service public et doit donc cesser.

Les évolutions informatiques prévues permettant de réduire les charges sur les salariés ne sont pas au rendez-vous. Les charges de la Caf de Paris, comme celles des autres caf, augmentent sur l’ensemble des services. La numérisation qui devient la norme est un bon outil pour qui sait le maîtriser. C’est un problème majeur pour les populations les plus précaires ce qui entraîne des demandes de rendez-vous croissantes. D’autant plus que le nombre d’allocataires parisiens ne cesse de croître : 410 000 en 2019 à 434 237 en mai 2021.

Pour exemple, dans le cadre des Commissions de Recours Amiable, en lien avec la loi ESSOC instaurant le droit à rectification, les demandes de remises d’indus se sont fortement multipliées, créant une augmentation de charge pour les services contentieux.

Tous les salariés sont fortement impactés. Les heures supplémentaires qu’ils accumulent ont des effets déplorables sur leur vie personnelle.

C’est sur ce contexte que nous souhaitons vous alerter : la Branche Famille doit continuer à être aux côtés des familles et des partenaires mais elle doit être aidée pour répondre au mieux à ses ambitions.

Yves DEVAUX, Président du Conseil d’Administration, Mandaté par le Conseil d’Administration