Le 14 décembre dernier, à l’invitation du Directeur de l’UCANSS, le SNFOCOS a participé à la dernière réunion de l’Observatoire des emplois pour les régions Grand Est et Bourgogne Franche-Comté.

Que retenir de ce moment de grâce ?

  • Le taux de RMPP 2022 est annoncé à 1.88%. Non, vous ne rêvez pas !

Quelle évolution spectaculaire si l’on se souvient qu’entre 2016 et 2020, ce taux a été en moyenne de … 1.50%. N’en jetez plus.

La bonne nouvelle (et le SNFOCOS s’en félicite) est que ce « bonus » servira à revaloriser les bas salaires. Comment ? Teasing de M. le Directeur de l’UCANSS qui formulera des propositions détaillées en janvier 2022.

  • 30% des effectifs bénéficient de pas de points compétences
  • 10% de ces bénéficiaires (soit 3% des effectifs tout de même !) bénéficient de pas supérieurs aux minimums conventionnels.

N’en jetez plus ! Que restera-t-il pour les années à venir ? Et que dire de la situation des salariés des UGECAM qui, sans justification (si ce n’est celle inavouée de les voir disparaître), sont toujours moins bien servis que leurs collègues des autres organismes.

  • La valeur du point n’augmentera pas parce que M. le ministre de la Fonction Publique refuse de faire évoluer la valeur du point d’indice, notamment pour la FP hospitalière.

Ainsi donc, voici l’UCANSS victime d’une décision politique ! Que les salariés de la Sécurité sociale soient rassurés car comme l’a rappelé M. LE MAY :

« La sécu n’est pas l’hôpital mais la décision s’impose à elle ».

Circulez, y’a rien à voir (en tout cas, pas de convictions pour défendre l’investissement des salariés de la Sécu, pourtant tant vanté) !

  • 7000 salariés de la Sécu exerçant en ARS ? Et alors ? Non seulement l’UCANSS ne les connaît pas mais elle leur a sciemment tourné le dos.

Pour seule explication sur l’absence d’informations et de données relatives aux 7 000 salariés concernés, M. le Directeur de l’UCANSS aura eu cette phrase magique : « Cela ne revient pas pour les ARS ».

Peut-être tenons-nous là le prochain sujet pour la dissertation de Protection Sociale au concours d’entrée de l’EN3S : « cela ne revient pas des ARS », « vous avez 4 heures ».

  • 6% des salariés ont bénéficié d’une évolution de leurs parcours professionnels en 2020 (c’est Byzance)
  • 3% d’entre eux n’ont eu aucune évolution (ni points, ni parcours) depuis 2016
  • 80% des cadres recrutés aujourd’hui le sont avec des points de compétences car les coefficients d’embauche ne sont pas « attractifs » (et que dire des plus bas niveaux si proches du SMIC)
  • Au fil des années, nous avons perdu des dizaines de milliers d’emplois (dans la sphère publique, quel secteur a-t-il consenti autant d’efforts et connu autant de mutations que la Sécurité sociale ?)
  • Pour 70% des bénéficiaires de mesures individuelles, les critères d’attribution ne sont ni clairs, ni justes et ni équitables

Mais comme de bien entendu, tout ceci ne serait plus qu’un lointain souvenir si quelques organisations syndicales (en tête desquelles le SNFOCOS) n’avaient pas actionné leur droit d’opposition au dernier projet de « classification » …

 

José Robinot, ARS Grand Est, Délégué Régional du SNFOCOS