Frustration partagée des syndicats face à cette présentation en comptabilité générale et budgétaire de ce budget. Mais quelle que soit la lecture de ce budget un constat s’impose : il est en baisse.
817 Millions de dépenses de gestion en budget réalisé en 2022 pour 802 Millions annoncés en 2023. Avec une sous-traitance vers des entreprises extérieures informatiques 27% du budget total.
Pour la CNAM le budget n’est que la traduction comptable de la stratégie de la CNAM… Orientations stratégiques qui consistent à supprimer des centaines de postes sur la COG. La masse salariale de la COG est assise sur une RMPP de 1,5%.
Pour le SNFOCOS :
1,5% RMPP cela traduit :
- Un gel de la RMPP
- Des points a minima
- Des difficultés salariales pour les plus petits salaires
Cet exercice d’engagement sur la ligne budgétaire est très loin de répondre aux attentes des syndicats.
Nous n’avons aucune visibilité notamment une traduction en trajectoire ETP des CPG de la CNAM. Ici nous sommes face à un cadrage budgétaire point barre. Pas plus que sur la répartition des moyens alloués entre DRSM. Nous sommes renvoyés au niveau des CSE régionaux. Ce tour de passe-passe, de ping-pong CSEC-CSE concourt à l’opacité du système. Nous n’aurons pas cessé de le dénoncer durant 4 ans.
Les futurs accords UCANSS qui pourraient faire suite aux négociations sur les futures classifications ne sont pas inclus dans ce budget. il s’agira alors d’un cadrage supplémentaire Dans ce cas le RMPP augmente ce qui augmente la masse salariale mais en tout état de cause la COG ne porte pas ces rectificatifs éventuels budgétaires.
F.O insiste sur les difficultés actuelles de certains salariés face à une inflation grandissante. La CNAM confirme qu’il est possible au cas par cas de mettre en place des avances sur salaire. Cela indique que la trésorerie se pose différemment. Cela repose pour la CNAM la question du 14° mois et interroge sur le dispositif que l’on a de longue date.
Sans surprise ce budget a fait l’objet d’un rejet global de la part des syndicats de salariés. 16 voix contre !
Hélène Azoury, secrétaire nationale en charge des Praticiens Conseils, de la Branche Maladie et des Agences Régionales de Santé