La COG de la CNAM a été présentée au Conseil la semaine dernière et elle a été adoptée avec 17 voix favorables, 9 abstentions et 9 voix contre.

FO s’est bien entendu exprimé contre cette COG dont il fallait a priori se satisfaire car elle était « moins pire » que la précédente. Les agents des organismes ainsi que les assurés apprécieront.

Après avoir eu les félicitations et les remerciements des politiques et du Directeur Général pour le travail réalisé pendant la pandémie, place maintenant à la calculette.

1750 postes devront être restitués sur la COG.

Alors que nos services de base et de relations clients sont toujours en tension, les CPAM doivent poursuivre la décrue de leurs effectifs.

Mais inutile de s’inquiéter, comme l’a annoncé fièrement la directrice de l’UCANSS, près de 2000 alternants pourront être accueillis dans le Réseau.

Il n’y a qu’à regarder les offres qui sont mises en ligne sur les réseaux sociaux pour voir comment les directions se sont précipitées pour bénéficier de cette aubaine d’agents « à pas cher ».

Mais pour nous rassurer, la COG prévoit une clause de revoyure si la situation l’exige et a lissé les rendus d’ETP pour que la « douloureuse » passe mieux.

« La COG portera des objectifs ambitieux… tout en veillant à la bonne adéquation des moyens alloués » : toujours plus mais avec moins d’agents.

La préparation de cette COG s’est faite au travers « de travaux d’écoute auprès d’échantillons représentatifs » de nos publics.

Notons bien d’emblée que les salariés, qui « vivent » la Sécu, connaissent ses forces et ses faiblesses, qui portent l’Institution tous les jours n’entrent pas dans le champ de la réflexion. Nous sommes la variable d’ajustement, réaffectable au gré des missions décidées dans les cabinets ministériels et des opérations de mutualisations.

La COG mentionne que « l‘enjeu de soutenabilité de notre modèle de protection sociale se pose, tant au regard des déficits hérités de la crise sanitaire, qu’au regard des impératifs, nouveaux dans cette COG, de transition écologique« .

Le SNFOCOS rappelle que nous n’avons pas hérité d’un déficit de la crise sanitaire ! L’État, seul, a décidé de faire porter ce coût sur la seule Sécurité sociale. En créant ce déficit il justifie ainsi des mesures d’économies.

Il nous semble aussi déceler dans cette COG la fin de nos accueils, ou tout du moins leur restriction à une portion congrue, avec la mise en avant du compte AMELI qui devra être le canal usuel de contact et… les France Services dont nous devrons « renforcer parallèlement la notoriété« .

« L’implantation (des France Services) pour près de deux-tiers d’entre elles dans les mêmes communes que les agences de la branche Maladie amène à repenser la synergie entre les deux réseaux« .

Plutôt que de nous rapprocher de nos publics les plus fragiles et souvent les plus éloignés du numérique, nous les abandonnons aux France Services. Encore une part de notre mission de service public que nous abandonnons.

Le SNFOCOS ne se satisfait de pas de cette COG, de la dégradation du service rendu aux assurés et des conditions de travail des salariés.

Nous demandons :

– l’arrêt des suppressions de postes,

– l’embauche des effectifs nécessaires pour assurer nos missions,

– le maintien des caisses départementales et de tous les sites d’accueils de nos publics,

– la reconnaissance de nos missions au travers de nos trois classifications permettant le développement des parcours professionnels,

– l’augmentation significative de la valeur du point afin, a minima, de rattraper l’inflation et de redonner de l’attractivité à nos métiers.


Jean-Christophe Balsan, Secrétaire National en charge de la Branche Maladie