Le SNFOCOS a mis en ligne un questionnaire la semaine dernière afin que les salariés répondent à quelques questions sur la gestion RH dans leur organisme pendant la crise du COVID.
Il en ressort que d’après nos répondants, 67% sont en télétravail, 14% travaillent sur site et qu’environ 6% sont en arrêt « covid » pour garde d’enfant ou en situation de fragilité. Enfin, 8% sont en dispense d’activité soit parce que leur activité n’est pas télétravaillable (38% d’entre eux) ou que leur employeur n’a pu leur fournir de matériel (23% d’entre eux).
Ces chiffres sont à rapprocher de ceux que les caisses nationales nous ont communiqué lors des audioconférences. Pour la branche maladie, le télétravail concerne 45% des salariés de CPAM et 37% en DRSM quand 10% sont en dispense d’activité en CPAM et près de 20% en DRSM.
Dans la branche retraite on compte jusqu’à 85% de télétravailleurs et 15% en arrêt ou dispense.
Dans la branche famille 50% des salariés sont en télétravail et 5 à 7% sur site, ce qui laisse une part importante de salariés en arrêt ou en dispense (45%).
Enfin le télétravail a été quasi généralisé dans la branche recouvrement avec seulement 5% de dispense d’activité.
S’agissant des télétravailleurs, si 65% affirment que l’employeur leur a confirmé le versement de l’indemnité qui s’élève à 52€ par mois (2.60€/jour), 22% disent que leur employeur ne leur a pas confirmé et 13% ne savent pas.
Cela interroge donc sur une proportion d’un tiers du personnel qui ne sait pas encore s’il va toucher cette indemnité consentie par les caisses nationales suite à nos revendications.
Les salariés se rendant sur site sont 40% à dire qu’ils bénéficient des frais de déplacement décidés au niveau national (prise en charge des IK et paiement d’un repas par jour). Mais ils sont aussi 40% à dire qu’ils ne touchent pas cette indemnité et 20% ne savent pas s’ils vont toucher quelque chose.
Cela illustre bien notre propos de la semaine dernière dans notre article « chacun fait ce qui lui plaît » où nous vous disions que, si les caisses nationales et l’UCANSS prenaient des dispositions nationales, chaque caisse faisait à son bon vouloir.
Visiblement quand il s’agit de « doctrine » il y a deux poids deux mesures à l’UCANSS !
S’agissant des congés par contre les recommandations nationales sont bien suivies : 67% n’ont pas eu droit à reporter des congés sur la période suivante, 60% ont dû prendre leurs congés déjà posés pour la période, et on trouve de plus 15% qui se sont vus imposés la prise de congés non posés et 10% se sont vus imposés la prise de RTT.
Nous remercions toutes les personnes qui ont répondu à ce questionnaire qui reste ouvert, n’hésitez pas à y répondre nous vous redonnerons d’autres chiffres dans les semaines à venir.
Retrouvez le questionnaire ici.
Eric Gautron, twitter.com/EricGautron
Secrétaire national en charge de la Communication et de la Syndicalisation, de l’Encadrement et de la Prévoyance