Deux sujets étaient à l’ordre du jour de cette INC. Nous présenterons dans ce premier compte rendu uniquement le point relatif au « bilan de la semaine en quatre jours » ainsi que les premières problématiques relatives à la mise en place de la nouvelle classification évoquées en questions diverses.

Si le diaporama du bilan de la semaine en quatre jours  présenté part de l’expérience menée en Picardie sur la semaine de 36 heures en quatre jours, il a plutôt été question de la déclinaison de l’organisation de travail sur quatre jours et demi, l’attractivité de la semaine en quatre jours se révélant très limitée.

En effet, les trois salariés volontaires au départ en Picardie (1% de l’effectif) ont renoncé à cette option, notamment en raison de l’impact des journées de travail trop longues, préférant revenir sur un cycle traditionnel de 39 heures par semaine, avec 20 jours de RTT. Depuis, seuls deux nouveaux embauchés ont choisi cette option.

Cette organisation du travail de 36 heures en 4 jours, entraine notamment de fait :

  • le renoncement quasi-total au bénéfice des horaires variables puisque 9 heures doivent être travaillées chaque jour
  • la diminution du nombre de jours de télétravail proposés puisque la règle de 2 jours de présence sur site s’applique à tous les salariés
  • la perte de 17 jours de RTT chaque année.

Il convient de plus de noter que la Caisse Nationale souhaite que soient exclus de ce dispositif, lorsqu’il est proposé en organisme, les salariés suivants :

  • les managers
  • les itinérants
  • les cadres au forfait jour
  • les apprentis, les stagiaires…

Dans tous les cas, il convient d’alerter sur le fait que  l’allongement de la journée de travail fait peser des risques sur la santé des salariés.

Sur les autres modalités d’organisation du temps de travail présentées, des échanges ont eu lieu sur la formule 36 heures, soit en 4.5 jours, soit en alternant une semaine à 4 jours et une semaine à 5 jours, qui emportent plus d’intérêt.

Il convient de noter que ces options permettent à certains salariés à temps partiel donc sans RTT et avec une rémunération réduite, de revenir à temps complet avec 3 jours de RTT……et de retrouver un peu de pouvoir d’achat !

Nous avons d’ailleurs demandé  à la Caisse Nationale de nous préciser le nombre de salariés passés de temps partiel à temps complet par le biais de ces options.

Ces nouvelles modalités d’organisation sont bien évidemment optionnelles et entièrement réversibles

A l’occasion des questions diverses ont également été évoquées les problématiques qui ne manquent pas de se présenter relativement à la mise en place de la classification.

Les présentations/consultations des CSE commencent à peine et déjà ont été évoquées :  des documents incomplets fournis pour ces présentations, des modifications des codes et/ou des libellés d’emplois sans explication (justification ?) préalable et complète, une absence d’affichage des parcours d’évolution des emplois non repérés, des disparités de communication et des différences de traitement entre les organismes…

Il existe également des difficultés sur des emplois informatiques repérés qui seraient, dans certains organismes, maintenus sur la grille administrative alors que la classification prévoit qu’ils doivent être positionnés sur la grille informatique.

Enfin, aucune information n’a pu être donnée à ce jour sur le nombre de salariés qui seraient repositionnés au 1er juin sur un niveau supérieur (ni sur le nombre de points que cela représente, étant entendu qu’un repositionnement sur un niveau supérieur peut aussi aboutir à … un « gain » de 3 points), ni sur le nombre de parcours supplémentaires ouverts au titre de la mise en place de la classification pour la branche recouvrement.

Sur ces sujets, comme sur tous les autres, le SNFOCOS aura à cœur de porter la voix et de défendre les intérêts de tous les cadres de la Sécurité sociale.

Emmanuelle Lalande, Secrétaire Nationale en charge de la Branche Recouvrement