Nous ne cessons de le marteler, la Convention d’Objectif et de Gestion (COG) pour la période 2018-2022 imposée par l’Etat vient étrangler un peu plus encore les caisses de sécurité sociale.

La Branche Famille devra rendre durant l’exercice 2 100 postes et, comme ce fut le cas pour les difficultés de paiement des pensions par les caisses de retraite, on voit aujourd’hui les Caisses d’Allocations Familiales accumuler des retards dans leurs prestations. La CAF du Nord fait récemment la une de la presse pour accuser quatre mois de retard dans les paiements à ses allocataires déjà fragilisés.

Pourtant notre tutelle semble fermer les yeux sur ces problèmes en imposant d’année en année toujours plus de restriction de personnel en ayant souvent comme seule réponse la dématérialisation.

C’est pour ces mêmes raisons que certains employeurs croient trouver des solutions en dégradant les conditions de travail des salariés.

Ainsi à la CAF des Bouches-du-Rhône, le SNFOCOS est à la tête d’un mouvement social déclenché par la direction qui pensait pouvoir remettre en cause les avantages acquis par les salariés depuis 35 ans.

NON les salariés ne sont pas les responsables des retards qui s’accumulent, la direction se trompe de cible et devrait mettre les pouvoirs publics en face des réalités et de leurs contradictions.

Toujours plus de travail avec moins de personnel, écrêtage des heures supplémentaires, politique salariale bloquée par l’Etat depuis des années et voilà maintenant qu’on voudrait s’attaquer au peu qu’il reste encore à gratter localement pour atteindre « la capacité optimale de production ».

A la CAF des Bouches-du-Rhône comme dans toutes les caisses de sécurité sociale, le SNFOCOS défendra nos droits car défendre les salariés de la sécurité sociale c’est défendre NOTRE Sécurité Sociale.

Alain Gautron, Secrétaire Général.