Comme le dit l’adage « le temps c’est de l’argent ». Ainsi, en reportant la suite de nos négociations salariales à la fin de l’année, notre employeur gagne du temps et donc de l’argent.
Mais en réalité il ne s’agira pas d’un report puisque chaque fin d’année c’est le grand rendez-vous de la négociation salariale. Donc il s’agira non pas de la suite de 2022 mais bien de la négociation 2023, bref nous aurons donc perdu un an. Encore un an sans augmentation de la valeur du point !
Il faudra donc attendre l’automne pour que l’employeur sache de quel moyen il dispose pour cette négociation, une fois seulement que les agents de la fonction publique auront négocié et connaitront leur augmentation du point d’indice promis en campagne électorale.
A moins que…les promesses paraît-il n’engagent que ceux qui les croient !
Les syndicats de la fonction publique viennent d’ailleurs d’écrire à la Première Ministre pour lui rappeler cet engagement à la négociation.
Pendant ce temps, l’inflation dérape sans cesse à un point où l’on s’habitue à voir les tableaux afficher le prix des carburants à deux euros le litre ou encore à voir des produits disparaître des rayons des supermarchés.
Alors que l’urgence serait à la revalorisation des salaires, le président du COMEX de l’UCANSS a déclaré récemment que les mesures de l’employeur sur les bas salaires et la prime de 200€ (qui ne sera versée finalement qu’en octobre car devant faire l’objet d’un droit d’option) sont des réponses à l’urgence.
NON monsieur le président, le rattrapage salarial que vous allez faire pour les plus bas salaires n’est qu’une mesure permettant à l’employeur de ne pas payer ses salariés sous le SMIC ! Quant aux 200€ de prime unique ils ne répondront pas à la pérennité de la crise et de l’inflation.
Eric Gautron, Secrétaire Général du SNFOCOS