Deux mois de débat inutile dans les deux chambres du parlement sur une loi certes aménagée, mais pas sur l’impact des seniors et des femmes actives ni sur les durées de cotisations et de départ. Deux mois de mouvements sociaux unanimes et ordonnés qui auront resserré les rangs du syndicalisme responsable et donné un espoir de démocratie sociale dans ce pays.
La retraite, c’est avant tout une affaire des travailleurs qui se font malheureusement spolier de leur pouvoir de décider s’agissant du maintien de leur pouvoir d’achat d’aujourd’hui et de leur salaire différé de demain.
Les éléments de langage ne passent pas : « une réforme indispensable ». En matière de démocratie, rien n’est indispensable, tout est débat, arbitrage et VOTE. Alors, la légalité de cette loi est institutionnellement recevable mais démocratiquement inacceptable.
En tant que citoyen, faut-il attendre le reste de l’année une éventuelle expression directe lors d’un possible RIP (référendum d’initiative partagée) tout aussi constitutionnel qu’un 49.3, mais certainement plus représentatif ?
Que reste-t-il aux travailleurs pour maintenir leur expression démocratique ? C’est d’abord syndicalement la poursuite de la mobilisation sociale ce jeudi 23 mars.
Nous maintenons l’alternative du retrait dans l’optique de réformer autrement et aussi efficacement avec la justice, que les travailleurs, notamment seniors et femmes, sont toujours en droit de réclamer. Ce ne sont pas les foules et le peuple contre l’ordre et une « démocratie » présidentielle qui écrase jusqu’aux élus de la république. Le droit de grève et de manifester, c’est la liberté des travailleurs de disposer de leur outil de travail et de négocier leur salaire et leurs salaires différés par les pensions de retraites. C’est aussi cela que nous défendons par la reconduction du mouvement social.
Bruno Gasparini, Secrétaire Général du SNFOCOS