Dans une annonce AFP de la semaine dernière, nous apprenions que les complémentaires santé envisagent des hausses de cotisation en 2024 de l’ordre de 8 à 12 %. Face à cette hypothèse, de plus en plus probable, le ministre de la Santé Aurélien Rousseau joue les surpris et jette le discrédit sur la profession en prétendant vouloir limiter l’augmentation à 4% soit un tiers du rééquilibrage par les recettes.
« Ce n’est pas tenable » dit le ministre aux mutuelles tout en oubliant de rappeler que ce sont bien les choix du gouvernement qui conduisent aussi à ces dérives inflationnistes qui vont porter un coup fatal, un de plus, sur le pouvoir d’achat des salariés que nous sommes. La hausse s’explique par la hausse des dépenses de santé des Français, mais surtout par les transferts de charge de l’Assurance maladie aux complémentaires pour un total de de 1,5 milliard d’euros en 2024.
Le SNFOCOS n’a eu de cesse d’alerter l’employeur et de mobiliser les salariés sur cette aggravation de charge qui va peser sur nos salaires, déjà sous réévalués. Pendant que certains s’étonnaient de notre combat sur ce sujet de « salaire indirect », nous avons les premiers avancé sur des hypothèses de solidarité par la Capssa en 2023 afin de contraindre l’employeur d’accepter une augmentation de la part patronale.
La négociation sur le sauvetage des mutuelles ne sera pas sacrifiée sur l’autel des autres négociations, salaires et classifications, notamment. En tous cas, le SNFOCOS sera encore là pour le rappeler.

Bruno Gasparini, Secrétaire Général du SNFOCOS