Les gilets jaunes, le Covid, la guerre d’Ukraine, l’effondrement du pouvoir d’achat, les menaces aux portes de l’Europe et une forte instabilité gouvernementale, autant de bouleversements qui nous percutent depuis seulement 4 ans et ont cassé la boussole.

Après le quoi qu’il en coûte qui a sauvé les entreprises des faillites et vu beaucoup de restaurants refaits à neuf sur le dos du contribuable, l’endettement s’est envolé de 600 milliards. Mais, il n’y a pas d’ardoise sans créancier : nous allons devoir rembourser. Plus, les défenseurs du plein emploi ont imaginé le gel des salaires, les exonérations de cotisations jusqu’à 3 SMIC et la décroissance de la dépense de protection sociale, mais pas de trop afin de maintenir les déficits de la Sécu pour mieux l’attaquer.

Les exonérations de charges, c’est 2 points de déficit budgétaire pour l’Etat chaque année ; c’est également 8 milliards d’euros annuels non compensés qui génèrent volontairement le trou de la sécu.

Après le quoi qu’il en coûte, voici venir le quoi qu’il advienne.

Nous allons encore opposer le modèle social à la rationalité financière et au doublement des dépenses militaires.

Quoi qu’il advienne et quoi qu’il en coûte, pour finir, la cible de tous les maux sera encore la Sécu.

Restons lucide ; il n’y a pas de fatalité, juste des revendications et des réformes réellement justifiées et plus justes auxquelles se rattache le SNFOCOS.

Bruno Gasparini, Secrétaire Général du SNFOCOS