L’agence Fitch vient de dégrader la note de solvabilité de la France de AA à AA- c’est-à-dire du 3ème au 4ème rang de confiance en termes de solvabilité.
L’agence considère que « les déficits sont importants et les efforts pour les résorber faibles ».
Il est bien clair que l’acharnement à régler les 12 milliards de déficit sur les régimes de retraites est sans commune mesure avec les quelques 80 milliards de déficit du budget annuel de l’Etat et les 3 000 milliards de dette cumulée.
Le Gouvernement fait encore le choix de réduire la dépense publique et donc le service associé sans augmenter les recettes. Demain, ce sera le niveau des prestations sociales qui pourrait subir la même austérité (la Branche Famille connait bien l’impact de la dernière réforme AL et les 5 milliards d’économie sur les prestations versées).
Madame la première ministre vient d’inviter à des économies de l’ordre de 5% dans la perspective du projet de Loi de Finances pour 2024 et d’une Loi de Finances rectificative pour 2023.
Parallèlement, il n’est pas envisagé de revenir sur les allègements de cotisations sociales dont bénéficient les entreprises, ni même de les conditionner au maintien dans l’emploi, à la création d’emplois et à la réindustrialisation et relocalisation.
Tromperie au grand jour : le Président et son Gouvernement se sont braqués sur « leur » réforme des retraites en la justifiant par l’impérieuse nécessité économique et par le risque d’abaissement de la note qui va augmenter le poids du remboursement bancaire de la dette.
Autrement dit tout ça pour rien !
Bruno Gasparini, Secrétaire Général du SNFOCOS