Une nouvelle victoire pour le SNFOCOS …

Depuis plusieurs mois, le SNFOCOS revendique un droit opposable à la formation lors des négociations en cours au niveau de l’UCANSS.

Le projet d’accord examiné lors de la réunion de négociation du 20 novembre dernier vient consacrer nos efforts en instituant une « garantie individuelle d’accès à la formation ». Selon les termes du projet : « Le salarié bénéficie d’un droit d’accès à la formation, dans des conditions plus favorables que celles prévues par la loi, qui lui permet de maintenir son employabilité et de développer ses compétences.

Le bénéfice d’une formation est ainsi garanti à tous les salariés présents qui n’en auraient pas suivi depuis 4 ans. Celle-ci intervient dans l’année suivant cette période de 4 ans. […]

Les actions de formation […] sont celles qui permettent au salarié d’acquérir de nouvelles connaissances ou compétences. Elles sont inscrites au plan de développement des compétences de l’organisme. »

C’est dans ce cadre que les projets de transition pourront être financés par l’organisme employeur…sous réserve d’avoir l’accord de l’employeur !

…mais une victoire qui doit en appeler d’autres !

Plus largement, si le volet accompagnement du salarié s’étoffe dans le projet de l’UCANSS, il demeure perfectible :

  • pour le conseil en évolution professionnelle, l’absence pourra être portée à une journée lorsque l’éloignement de l’organisme dispensateur le justifiera. A ce stade, l’UCANSS estime qu’il est possible de se fier au bon sens des directeurs pour appliquer le texte, ce qui ne nous satisfait pas !
  • pour l’entretien professionnel, il faut différencier le fond de la forme. Sur le fond, le contenu de l’entretien professionnel tel qu’inscrit dans le projet d’accord va dans le bon sens puisqu’il en fait un vrai temps d’échanges et d’information. Sur la forme, il n’est pas concevable d’accepter une offre moins-disante (« tous les 6 ans, au moins 2 entretiens professionnels et un entretien de bilan » au lieu d’un entretien professionnel tous les 2 ans). C’est d’autant plus inacceptable que l’UCANSS ne prévoit pas d’octroyer des moyens pour former les managers ni même d’homogénéiser les pratiques locales. Cette position reviendrait à creuser les différences de traitement : selon l’appétence du manager, selon les moyens des organismes locaux, selon les priorités locales, selon une variété de facteurs, les salariés d’un même organisme n’auraient pas accès au même niveau d’information !
  • pour la Validation des Acquis de l’Expérience (VAE), le projet de l’UCANSS est dans l’esprit de la réforme : elle « s’inscrit dans une démarche de gestion des mobilités transverses et interbranches » ainsi que l’UCANSS a écrit. C’est à la CPNEFP que l’accord donne la main.

Des revendications maintenues !

Quant à l’abondement du CPF, l’insatisfaction demeure puisque le projet de l’UCANSS n’a pas évolué. Le parti pris de l’UCANSS demeure éloigné de nos ambitions. Nous considérons qu’il existe des publics cibles parmi les salariés, ce pourquoi nous revendiquons depuis le début de la négociation des mesures spécifiques au profit de catégories spécifiques de salariés éloignés de l’accès à des formations, plus particulièrement les salariés soumis à des engagements familiaux (salariés en situation de monoparentalité ou d’aidant familial). L’UCANSS veut laisser à la CPNEFP le soin de fixer les priorités d’une année sur l’autre, alors même que dans son projet elle cible désormais les salariés de niveaux 1 et 2.

L’UCANSS prévoit que la réunion du 3 décembre prochain fasse office de réunion conclusive et souhaite qu’une date de signature soit organisée le 17 décembre.

A charge pour l’UCANSS de faire évoluer son projet car à ce stade, le manque d’ambition qui le caractérise n’est pas satisfaisant !

Chafik El Aougri, Secrétaire en charge de la Formation Professionnelle