Monsieur le Directeur,

Lors de la précédente INC, le projet PLEIADE a été présenté et à l’époque, la CNAM indiquait que :

  • elle souhaitait retenir 10 à 15 pôles prenants,
  • le périmètre de chaque plateforme n’avait pas encore été calibré,
  • la répartition des caisses n’avait pas encore été décidée…

Il semble que la CNAM ait finalement revu la voilure à la baisse.

Nous nous étonnons qu’un point détaillé ne soit pas inscrit à l’ordre du jour de la présente INC dès lors que ce redimensionnement aura un impact significatif sur les organismes du réseau.

Aujourd’hui, c’est la complémentaire santé solidaire qui nous est présentée…postérieurement à sa mise en place dans le réseau !

La présentation de l’impact de ce dispositif sur le personnel est plutôt laconique.

Surtout, cette présentation ne prend pas en compte le chevauchement des chantiers de réorganisation et de restructuration qui impactent nos collègues dans les accueils : des mutuelles au RSI, les évolutions du réseau se répercutent systématiquement sur le personnel des accueils qui doit constamment s’adapter.

Mais, plus avant, l’accueil devient de plus en plus un service de production qui ne se limite pas à orienter les assurés. Nos collègues des accueils instruisent des dossiers (au cas présent le dossier de complémentaire santé solidaire).

Cette évolution est d’autant plus marquée que nous constatons que, dans certaines caisses, le personnel de l’accueil instruit et liquide des dossiers d’indemnités journalières dits simples.

Nous nous interrogeons : s’agit-il d’initiatives locales ou de consignes de la CNAM ?

En tout état de cause, nous réclamons que la montée en compétence du personnel des accueils de la branche Maladie soit reconnue et matérialisée financièrement, notamment via des parcours professionnels !

Monsieur le Directeur, nos collègues de la branche Maladie, qu’ils soient dans les CPAM, les services médicaux ou ailleurs, témoignent d’un travail privé de sens, d’une perte de repères, d’une cohésion atomisée, et parfois d’un service public sacrifié quand ils pensent à la tendance lourde de restructuration qu’ils subissent depuis plusieurs années.

Les intégrations de régimes, le virage numérique, le développement de Maisons France Service (après avoir assisté à la fermeture des sites d’accueil) et désormais l’extension des possibilités de fusion entre CPAM et CAF sont autant de sources d’inquiétudes de salariés qui subissent une surcharge de travail, et souffrent de sentiments allant de la démotivation au ressentiment, voire à l’inquiétude sur le devenir de leur emploi.

Monsieur le Directeur, le personnel a besoin de stabilité pour retrouver du sens et des repères, et de reconnaissance des efforts continus qu’ils réalisent chaque jour.

Pour restaurer l’équilibre dans les activités quotidiennes des salariés, nous réclamons des moyens humains et financiers pour que la branche Maladie, à laquelle nous sommes fiers d’appartenir, retrouve de sa superbe et de son attractivité !

La délégation du SNFOCOS