L’INC pour la branche Maladie s’est déroulée à l’UCANSS le 7 septembre 2022 ; elle avait pour principal sujet la stratégie RSO (Responsabilité Sociétale des Organisations). Vingt-cinq indicateurs en tout dont quatre propres à la branche Maladie qui tournent autour du renforcement de la gouvernance responsable, de la responsabilité sociétale interne, de la réduction de l’impact environnemental, de l’intégration des enjeux RSO dans le processus d’achat et du développement de l’implication sociétale dans les territoires.
Si nous saluons l’effort de traiter des sujets d’accompagnement des conditions de travail et des questions environnementales, les formulations sonnent comme des évidences sans prise de risque. La présentation a été intéressante, mais les impacts pour les salariés directement moins évidents à appréhender.
Le sujet du télétravail est revenu immanquablement dans les débats.
Le SNFOCOS alerte depuis le début de la mise en place du télétravail des dérives possibles que cela pourrait engendrer alors même que nous prenons conscience de la demande légitime des salariés et les cadres, les Praticiens Conseils et les Agents de direction ne doivent pas en être exclus.
Par exemple, lorsque nous abordons la question des économies thermiques, si la régulation de la température dans les bâtiments peut être envisagée, se pose la question de savoir pourquoi chauffer plusieurs bureaux alors que tout le monde pourrait être regroupé dans un seul.
Nous avions déjà relayé dans la Lettre de la Michodière l’exemple de l’URSSAF Bretagne qui avait fait construire un nouveau bâtiment qui ne pouvait accueillir intégralement tout le personnel. Et que fait-on de la réversibilité et du volontariat de la demande du salarié ? Et si tout le monde veut revenir au bureau parce qu’il ne pourra plus payer ses factures d’électricité et gaz à son domicile dont une partie est due à sa présence de travail à domicile. Ce n’est pas avec une indemnisation forfaitaire que la compensation va s’opérer !
Pour « venir travailler » il faudra prendre rendez-vous pour réserver une place et le logiciel vous dira où vous serez. C’est la gestion en flex office. Est-ce que demain nous aurons à l’entrée du personnel un message indiquant : « Aujourd’hui seuls les bureaux du troisième étage seront chauffés, si vous souhaitez travailler sur un autre étage, merci d’amener un pull et des mitaines. Si vous faites ce choix nous vous rappelons que l’employeur décline toute responsabilité quant à votre état de santé… »
Les salariés deviennent une variable d’ajustement des coûts :
La charge se trouve reportée sur les agents qui faute d’augmentations de salaires suffisantes pour couvrir l’inflation (voir par ailleurs l’article sur la RPN sur les salaires plus haut) devront également supporter le coût des dépenses énergétiques générées par le télétravail à leur domicile car eux devront se chauffer et utiliser les appareils électriques.
Nous disons que le personnel ne doit pas subir de plein fouet la hausse des coûts de l’énergie pour sa partie « exercice de son activité professionnelle ».
Nous avons demandé :
- la révision de la valeur du point a dû-concurrence de l’inflation en 2022 soit 8% et de façon rétroactive au 1er janvier 2022;
- La révision rétroactive des indemnités kilométrique pour déplacement professionnel ;
- L’augmentation de la participation de l’employeur aux titres restaurants ;
- La prise en charge des abonnements de transport entre 75% et 100% ;
- La révision substantielle de l’indemnité forfaitaire de télétravail.
Gageons que la direction de l’UCANSS et de la Cnam se fassent le relais de nos légitimes revendications et puissent les défendre notamment lors du Comex du 14 septembre prochain.
Pour la délégation SNFOCOS : Jeacn-Christophe Balsan et Bruno Gasparini