Comme elle s’y était engagée avant l’été, l’UCANSS a organisé une INC afin de présenter aux organisations syndicales la COG la concernant.

Plusieurs volets au programme dont :

  • Sur le volet dialogue social, c’est évidemment le sujet de la réouverture de la négociation relative aux classifications des personnels de l’institution qui focalisait l’attention. Là-dessus, la directrice de l’UCANSS nous a expliqué que la négociation ne s’ouvrirait pas avant 2024, 2023 étant consacrée à la réunion de groupes de travail qui permettraient d’avoir des pistes pour faire un chiffrage. En cela, le planning semble éloigné de nos attentes et plus globalement de celles du personnel : l’éventuelle reconnaissance financière devra encore attendre.
  • Sur le volet ressources humaines, et dans le prolongement des attentes fortes en matière d’évolution des classifications, le volet attractivité a été abordé. Toutefois, l’UCANSS continue de (faire) croire que l’aspect salarial n’explique pas le manque d’attractivité et qu’il faut activer les autres leviers comme les conditions de travail, la RSO ou l’ambiance managériale. Pourtant, lors des négociations passées sur ces thèmes, la tutelle n’a pas mis de moyens financiers à la hauteur des enjeux de sorte qu’il est illusoire de penser que l’institution sera plus attractive…et qu’elle saura conserver les talents et expertises dont elle a besoin.
  • Sur le volet innovation, c’est surtout la montée en compétence du Lab pour le faire aller au-delà du RH et du management.
  • Sur le volet formation, l’UCANSS nous a expliqué qu’elle voit l’institut 4.10 comme une centrale d’achat de formations et que dans la prochaine période, l’enjeu pour l’institut sera de se rapprocher davantage des organismes locaux pour adapter les offres de formations nationales aux besoins spécifiques de chaque organisme via un travail d’ingénierie. En parallèle, l’UCANSS semble placer des espoirs sur des axes de développement externe pour vendre son savoir-faire.
  • Sur le volet Agents de Direction, l’UCANSS semble vouloir construire une nouvelle offre de service, notamment vis-à-vis des ADD exerçant dans les ARS et/ou les régimes spéciaux. Il faudra voir si les présentations spécifiques qui vont être faites par l’UCANSS le 19 octobre et la DSS le 20 octobre permettront d’en savoir davantage sur l’avenir des ADD.
  • Sur le volet immobilier, l’UCANSS a partagé le constat du SNFOCOS : il faut une vigilance sur le flex office, notamment parce que le télétravail est réversible et que son attrait peut diminuer à tout moment. En revanche, l’UCANSS souhaite accompagner le développement du Flex Office alors que le SNFOCOS a rappelé son opposition de principe au dispositif.

Globalement, cette COG semble accorder davantage de missions à l’UCANSS et celle-ci obtient des moyens supplémentaires, notamment humains, pour les réaliser. Pour autant, le vrai dialogue social continue de manquer à l’appel : l’UCANSS demeure l’interlocuteur mais dans un rôle de porte-parole du COMEX et de la tutelle, sans pouvoir décisionnaire. Les négociations salariales illustrent trop bien les limites du système à cet égard.

Chafik EL AOUGRI, Secrétaire National du SNFOCOS en charge des affaires juridiques, de la formation professionnelle et de l’assurance santé complémentaire