Une INC (Instance Nationale de Concertation) se tenait jeudi 2 mars dernier au siège de l’UCANSS à Paris avec à l’ordre du jour 4 points :
- La synthèse des travaux des observatoires inter-régionaux 2022 et détermination du programme de la campagne 2023 ;
- L’élaboration du programme des réunions de l’Instance Nationale de Concertation pour l’année 2023 ;
- La mise à jour du répertoire des métiers ;
- Le panorama des actions interbranches engagées en matière de transition écologique.
Dès l’ouverture de la session, nous en avons profité pour revenir à la charge sur la situation des salaires dans l’institution :
« Madame la Directrice de l’UCANSS, nous avons un problème (et ce n’est pas que celui des retraites…).
Le problème se présente à nous dès le point 1 de l’ordre du jour traité en ce premier trimestre 2023 : celui-ci est intitulé « synthèse de la campagne des observatoires 2022 » et porte sur les mesures salariales de l’année 2021.
Même si le travail de bilan est certes nécessaire, 2021 parait aujourd’hui comme à des années lumières de la situation très dégradée, l’urgence que vivent actuellement une grande partie des personnels des organismes de Sécurité Sociale. Depuis 2021 en effet, le contexte s’est totalement emballé, dans le mauvais sens du terme.
Ainsi ces indicateurs déjà vus dans plusieurs instances en 2022, font apparaitre un différentiel entre des taux RMPP et d’inflation de 0,10 point.
Nous en arrivons presque à regretter cette période (pourtant déjà bien dégradée) de 2021 ; depuis, en 2022, le taux d’inflation a explosé, (près de 6%), avec une réponse de 3,5% qui n’était pas à la hauteur de la tutelle.
En 2023, ce taux va continuer à augmenter, précarisant encore plus les personnels des Organismes de Sécurité Sociale, de France, et d’Ile de France (où la cherté de vie est plus durement ressentie).
En 2021, vous nous présentiez aussi, dans cette même salle, les résultats du Bilan Social Institutionnel. Déjà alors, la rémunération restait l’un des sujet d’insatisfaction majeur pour les sondés sur la période 2018-2020.
Soyez assurée que ce sujet est devenu prioritaire pour l’ensemble des salariés, auquel s’est ajouté depuis peu, malheureusement celui des retraites ; avec ce sentiment de plus en plus partagé qui pourrait se résumer en : travailler plus avec moins de salaire pour terminer avec des retraites précaires…
Madame la Directrice de l’UCANSS, le personnel vous avait quitté en 2022 en colère face à l’absence de réponse de la tutelle sur l’augmentation des salaires.
Aujourd’hui, nous revendiquons toujours l’augmentation des salaires à la hauteur de la situation.
Aussi, avant d’ouvrir les travaux de cette session, quels éléments nouveaux pouvez-vous apporter propres à rassurer le personnel sur le sujet des rémunérations ? »
En répondant « de nombreuses mesures ont été prises en 2022 », la Directrice de l’Ucanss a soigneusement évité notre question.
D’autres organisations syndicales ensuite sont revenues à la charge sur ce même sujet et la Directrice finira par lâcher cet aveu d’impuissance : « pour 2023, je n’ai pas d’information ni de note de cadrage provenant de la tutelle sur le sujet des salaires ». Autrement dit, la réponse est bloquée ailleurs…
A la veille de mouvements de grève d’ampleur, on entend des appels à la « responsabilité collective » des organisations syndicales, et à ne pas bloquer le pays.
Quand nous relayons les revendications légitimes des salariés, et demandons instamment un réel dialogue social sur le sujet des salaires au sein de notre institution ou des retraites à l’échelle nationale nous estimons en effet prendre toutes nos responsabilités.
Mais pouvons-nous en dire autant de ceux qui opposent un mur de surdité depuis des années à ces légitimes revendications ? Quelle autre solution laissent-ils finalement à ceux qui ne sont pas entendus, à part celle de la mobilisation ? Alors à bon entendeur, Attention la coupe est pleine… !
Désormais que chacun prenne ses responsabilités, le SNFOCOS saura prendre les siennes.
La délégation du SNFOCOS