La réponse à notre demande d’ouverture de la re négociation du protocole du 27 février 2009, signée par le Directeur de l’URCN et la Directrice de l’Ucanss, est arrivée et elle est… négative !
Pourtant, tout commençait bien « …Sur la base d’un diagnostic partagé sur plusieurs aspects, deux champs principaux ont été identifiés relevant d’une part du métier au niveau de son exercice et des missions confiées et d’autre part sur l’attractivité de la fonction et la reconnaissance professionnelle… ».
Si le diagnostic est partagé, l’urgence à trouver des solutions n’est pourtant toujours pas entendue.
Pour les dimensions relevant de l’évolution du métier et des missions ? Tous les problèmes trouveront leur solution dans les travaux préparatoires à la COG 2023-2027 ! Cette formulation a pour « mérite » de n’apporter aucune réponse précise et immédiate à nos demandes. De plus, certaines problématiques étant antérieures au début de la COG qui vient de s’achever, notre perplexité reste entière.
Concernant la reconnaissance professionnelle et l’attractivité du métier ? « …plusieurs paramètres relèvent sur le fond de sujets transverses auxquels il convient d’apporter une réponse interbranche… » !
Les Caisses Nationales renvoient de nouveau aux hypothétiques réflexions sur la classification.
Souvenons-nous du précédent projet de classification :
- première proposition de l’employeur pour un positionnement des inspecteurs correspondant à coefficient d’embauche équivalent au niveau 7,
- puis revirement et positionnement sur un coefficient d’embauche équivalent au niveau 6,
- refus de l’Ucanss de discuter de ce positionnement en instance, renvoyant ce sujet vers l’Acoss …qui elle-même refusait de discuter puisque la décision relevait selon elle de la compétence exclusive de l’Ucanss… et ainsi de suite.
Il s’agirait pourtant aujourd’hui d’un sujet qui devrait relever exclusivement des discussions autour de la classification ? Le jeu du ping pong recommence et à défaut de pouvoir renvoyer les discussions vers d’autres Caisses Nationales, les renvoyer vers la classification permet de ne pas se pencher sur le fond du contexte tel que le permet le protocole de 2009.
Qu’importent la réalité et l’urgence de la situation, l’Ucanss et l’URCN n’apportent donc aucune solution tant en ce qui concerne les conditions de travail que les conditions de rémunération.
Aucune solution ? Oui, une alternative.
Une proposition a été effectuée par le Directeur de l’URCN afin d’élargir (et d’éclairer) l’horizon professionnel des Inspecteurs, d’améliorer leurs conditions de travail et de voir évoluer leur rémunération : Postulez à l’EN3S ! Ou prenez l’air !
Puisqu’il n’y a plus d’avenir au métier d’Inspecteur, alors allons le chercher ailleurs !
Emmanuelle Lalande, Secrétaire Nationale en charge de la Branche Recouvrement