Comme chaque année, l’UCANSS a convoqué les organisations syndicales pour une négociation salariale. Celle-ci s’est tenue le 7 janvier 2020 et, comme de coutume depuis des années, nous en avons profité pour revendiquer une hausse de la valeur du point afin d’obtenir l’augmentation générale des salaires de l’ensemble du personnel !

Le directeur de l’UCANSS a ouvert la réunion en souhaitant pour 2020 une année faste en négociation ! Il faudrait pour cela que le COMEX arrête de se comporter comme le gouvernement, tant sur la méthode que sur le fond.

En effet, derrière les sourires de façade associés à cette première réunion de l’année, ce fut la douche froide : cette année sera encore une année blanche !

En fait, le fond et la forme de cette réunion furent révélateurs des relations entre l’employeur et ses salariés :

  • D’abord ce sont les positions fermes du COMEX qui empêchent toute négociation. Une fois de plus, l’UCANSS a ouvert la réunion sans proposition, avant d’annoncer une position dogmatique qui empêche toute discussion et clôt de factola négociation. L’unanimité des revendications syndicales n’y change rien et se heurte face à un mur, ce qui interroge sur le caractère loyal des négociations ;
  • Ensuite c’est la philosophie du COMEX qui transparait :TOUT pour l’individualisation, RIEN pour le collectif. Le COMEX, se réfugiant derrière la RMPP, estime que la revalorisation de la valeur du point se ferait aux dépens des mesures individuelles. En filigrane, l’UCANSS explique que les directeurs d’organismes préfèrent avoir la main sur les salaires et veulent pouvoir attribuer des mesures individuelles, négligeant l’investissement de l’ensemble dans l’atteinte des objectifs CPG et COG.

Malgré cette mauvaise nouvelle pour l’ensemble des salariés de la Sécurité sociale, permettez-moi tout de même, pour cette première Lettre de la Michodière de l’année 2020, de vous adresser mes meilleurs vœux, plus sincères que ceux de nos gouvernants qui conduisent toujours une politique suicidaire économiquement, socialement et démocratiquement.

Alain GAUTRON, Secrétaire Général du SNFOCOS