Monsieur le Directeur, Mesdames, Messieurs,

Depuis 2010, la situation salariale du personnel est inacceptable.

La baisse des effectifs au global démontre que la politique de rigueur qui est menée est suicidaire : 

  • en rendant difficile le recrutement sur certains métiers (illustration avec les juristes ou les médecins, sans parler de la situation dans les UGECAM), elle favorise au mieux le turn-over, trop souvent des vacances de poste sources de surcharges de travail et donc de souffrance au travail,
  • en ne permettant pas la reconnaissance du travail et des efforts accomplis par le personnel, elle délite le sentiment d’appartenance !

Malgré des annonces et attaques gouvernementales mettant à mal le personnel et les missions des organismes de sécurité sociale, et malgré des COG toujours plus exigeantes, le personnel démontre son professionnalisme chaque jour en instruisant, liquidant, contrôlant les dossiers.

Malgré la qualité du travail et le niveau d’implication du personnel, la reconnaissance salariale n’est pas au rendez-vous depuis 2010 puisque, sur la période, la valeur du point n’a connu qu’une légère augmentation de 0,50% et ce en 2017.

Pourtant, dans le même temps, le coût de la vie augmente. Vos données économiques sont biaisées puisqu’elles se limitent à la période 2015-2018.

Or, c’est plutôt la période 2010-2019 qu’il faudrait prendre en considération et celle-ci fait apparaitre une inflation cumulée de 12% sur la période ! 12% d’inflation contre 0,50% de revalorisation de la valeur du point.

Monsieur le Directeur, le compte n’est pas bon ! Comment expliquer au personnel pareil mépris ? Comment justifier l’injustifiable ?

Monsieur le Directeur, le SNFOCOS réclame solennellement une revalorisation significative de la valeur du point en s’appuyant sur 2 raisons :

  • d’une part, un effet d’aubaine. En effet, suite aux exonérations de cotisations patronales, du disponible sur le budget du personnel s’est fait jour. Toutes les marges n’ont pas été utilisées et de nombreuses caisses ont reconnu en réunions d’instances et/ou en réunions du conseil des économies se chiffrant en centaines de milliers d’euros ;
  • d’autre part, un effet mécanique. En effet, l’inflation a repris son envol pour atteindre 1,8% en 2018 après une hausse de 1% en 2017.

L’UCANSS et la tutelle doivent entendre les revendications légitimes du personnel : 2020 doit être l’année du déblocage des salaires ! Le personnel ne doit plus être une variable d’ajustement et il doit bénéficier de rémunération à la hauteur de son investissement pour fournir un service public de qualité !