Surbooking pour les médecins salariés des CES, reporting au lieu d’examens des assurés pour les praticiens conseils et, désormais, déqualification de principe pour les praticiens conseils du RSI qui vont rejoindre le régime général : pourquoi tant d’attaques visent le corps médical ?

Alors même que les médecins (salariés ou praticiens conseils) constituent une catégorie souffrant d’un déficit croissant, pour ne pas dire d’une désaffection croissante, la CNAM et l’UCANSS mènent une politique inquiétante pour l’avenir des médecins du régime général.

3 risques sont identifiés :

  • La désertion : les médecins démissionnent pour aller exercer en libéral ou ailleurs
  • La désaffection : les candidatures continuent de s’éroder et certains ELSM seront encore plus en difficultés pour remplacer les départs
  • Les RPS : burn out et brown out pourraient se multiplier au sein d’une profession qui se voit confier une surcharge de travail pour certains, des taches non gratifiantes et dénuées de sens (parce que non médicales) pour beaucoup !

La politique salariale n’aide pas à enrayer le phénomène de désertion. L’activité « régulation et système de soins », qui s’exerce au sein du service médical et dans les CPAM, a ainsi vue ses effectifs diminuer de 40% (à 5179 salariés) entre 2012 et 2017 d’après les données fournies par l’UCANSS dans le Rapport sur l’emploi.

Le SNFOCOS tire la sonnette d’alarme et exige un plan d’action national ! Il en va de la survie de nos Centres d’Examen de Santé et de nos services médicaux, et donc de la qualité du service public !

Le SNFOCOS réclame des réponses écrites et des engagements de la part de l’UCANSS et de la CNAM quant aux perspectives professionnelles pour les salariés relevant (directement ou indirectement) de l’activité régulation et système de soins. Quels sorts sont réservés aux CES ? Aux ELSM ? Et dans le prolongement, quel avenir pour les UGECAM et le personnel des établissements ?

Chafik EL AOUGRI, Secrétaire National en charge de la branche maladie