FO a été auditionnée lors des deux réunions : le 6 mai 2025 table ronde « Mission d’information sur les congés parentaux » et le 13 mai 2025, table ronde « Politiques d’accompagnement à la parentalité ».
Notre confédération a rappelé la difficulté, pour les parents, d’avoir accès à un mode de garde permettant de concilier vie professionnelle et privée. En effet, faute de places disponibles en modes de garde collective, les parents (en grande majorité les mères, pour des raisons économiques) n’ont d’autre choix que de recourir soit à un temps partiel, soit à un congé parental mal rémunéré, ce qui entraîne des conséquences négatives sur leur évolution de carrière.
FO place le choix libre des parents comme étant la priorité et rappelle qu’avant de parler d’organisation du travail il est impératif de régler la question des places de crèche car l’offre actuelle de modes d’accueil, est loin de couvrir la demande, tant sur le plan quantitatif que dans sa diversité et sa localisation.
FO a également présenté ses revendications en matière de dialogue social, d’amélioration des modes de garde collective, et d’allongement des congés paternité et maternité. Elle est revenue sur la nécessité d’une révision du congé parental, rappelant ses revendications en faveur d’un congé plus court, mieux rémunéré, et modulable qui vienne en plus du maintien du congé parental de 3 ans existant.
Par ailleurs, FO a insisté à plusieurs reprises sur la nécessité de légiférer sur un socle de droits liés à la parentalité, afin d’en garantir l’accès à tous les salariés et sur l’obligation de négocier la thématique « parentalité » lors des négociations sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes.
Pour FO les négociations sur la parentalité doivent venir en complément de politiques publiques efficaces. Il faudrait donc rendre la négociation de cette thématique obligatoire et supprimer les exigences d’ancienneté pour ouvrir les droits parentaux.
FO revendique un droit opposable pour les parents : les 1000 premiers jours de l’enfant sont capitaux pour son développement, il convient donc de réformer les modalités actuelles du congé parental, afin que le couple puisse s’impliquer pleinement dans l’éducation de son enfant.
Ce n’est qu’en laissant la possibilité aux parents d’avoir recours à un congé parental flexible, et mieux rémunéré, ainsi qu’à des modes de gardes disponibles que la conciliation vie privée et vie professionnelle sera pleinement possible. Il faudra aussi une véritable égalité salariale entre les femmes et les hommes pour éviter que ce congé soit pris essentiellement en fonction de critères économiques.
La loi de financement de la sécurité sociale pour 2021a intégré l’allongement du congé paternité à 25 jours au lieu de 11. FO qui militait déjà de longue date pour une durée d’un mois poursuit sa revendication pour que la totalité de ce congé devienne obligatoire et indemnisée à 100% et aussi pour l’augmentation de la durée des congés paternité et maternité.
Pour favoriser la conciliation vie professionnelle et vie parentale, Force Ouvrière revendique en plus du maintien du congé parental long, un congé parental court (12 mois) qui soit souple et mieux rémunéré (avec un plancher pour ne pas aboutir à une indemnisation inférieure au montant actuel notamment pour les salariées en temps partiels).
Par ailleurs, FO alerte sur le rapport de la Cour des comptes publié en décembre traitant de la politique d’accueil du jeune enfant énonçant que « La réponse au besoin de garde d’enfants peut prendre la forme d’une augmentation de l’offre d’accueil ou d’une réduction de la demande, en favorisant la garde parentale » Pour FO, ces mesures continueraient de faire reposer davantage la garde parentale sur les mères en les poussant à rester en inactivité, faute de mode de garde en nombre suffisant, sans indemnisation et sans suspension du contrat de travail.
Retrouvez la circulaire FO Numéro 79-2025 du 20 mai 2025 et ses annexes 1, 2 et 3 qui détaillent les droits liés à la parentalité et les positions FO.
Jocelyne Lavier d’Antonio