Si le SNFOCOS a milité pour la reprise et le maintien des activités des PC au bénéfices des assurés sociaux, il est toujours resté vigilant à la sécurité sanitaire pour le personnel et les assurés sociaux, en général, et pour les PC, en particulier.

Le protocole sanitaire qui a été mis en place lors du premier déconfinement a été discuté et nous avons regretté dès le départ l’absence de matériel à la hauteur de nos missions.

Sous le prétexte que nous ne sommes pas des soignants, les masques FFP2 nous ont été refusés; malgré les demandes réitérées appuyées çà et là par les services de santé au travail.

Nous ne sommes pas des soignants, certes, mais nous avons, de par notre examen, un contact rapproché.

Et que dire des chirurgiens-dentistes conseils qui doivent faire des examens de bouche!

Nous avons donc alerté l’employeur sur le sujet, et faute d’obtenir gain de cause, nous nous sommes adaptés; avec également des produits de désinfection plus ou moins performants.

Certains sont annoncés virucides au bout de 60 minutes alors que le temps imparti pour la désinfection est de 15 minutes; ce qui pose question…

Les protocoles de sécurité sanitaire concernant les convocations se sont insidieusement délités comme si le coronavirus était devenu moins virulent :

– réduction du temps de consultation, et du même coup, de la désinfection et de l’aération des locaux,

– allégement des protocoles d’enlèvement des déchets.

Jusqu’à la fourniture de masques chirurgicaux « canada dry »!

Ils ressemblent à s’y méprendre à des masques chirurgicaux sauf que ce sont des masques ne filtrant les particules de 3 µm qu’à 70% là où les vrais (NF EN 14683) les filtrent à plus de 95, ou 98% selon le type (I, II ou IIR).

Nous nous sommes encore plus éloignés de la sécurité que peut offrir un FFP2 (filtration d’au moins 94% des aérosols de taille moyenne de 0,6 µm)

Et que penser de l’abandon envisagé des gants et des surblouses?

Est-ce une évolution tenant compte des connaissances scientifiques ou une économie au détriment de notre santé !?

De là à considérer que nous sommes des sous-praticiens il n’y a qu’un pas.

Nous ne méritons visiblement ni les équipements de sécurité des « soignants » ni d’être dans la liste limitative de la MP 100 (voir notre article sur le sujet).

Sans faire excès de vanité, le praticien-conseil est un élément essentiel du service médical et doit aspirer à plus de considérations sur sa santé au travail.

Le SNFOCOS PC vous invite à la vigilance.

Exigez du matériel de sécurité ! Rejoignez- nous !