Une semaine s’est écoulée depuis le simulacre de RPN sur l’attribution d’une prime exceptionnelle ! Ce n’est pas une prime de pouvoir d’achat qui est ainsi prévue mais plutôt une prime aux très très bas salaires, ceux-là même qui bénéficieraient de la revalorisation de la valeur du point que nous réclamons !

Pour celles et ceux qui auraient raté l’information pour cause de vacances (voir la LM 07-2019 du 21 février 2019 spéciale prime), l’UCANSS propose d’allouer une prime de 257 euros bruts aux seuls employés (les cadres sont exclus) pour peu qu’ils disposent d’un coefficient développé inférieur ou égal à 259 points ! Moins d’un salarié sur quatre serait éligible !

Les réactions se multiplient depuis une semaine dans les organismes. Elles oscillent entre l’incompréhension et le dégoût. Pourquoi si peu ? Pourquoi si peu de bénéficiaires ? A quand la suite de la négociation ? Et pour les autres ? A moins peut être que cette majorité silencieuse ne soit invitée à s’excuser de faire vivre notre service public dans des conditions de plus en plus dégradées, l’UCANSS ne prévoit rien, rien d’autre que du mépris !

Entre le 19 et le 20 février dernier, un arbitrage de dernière minute est venu « offrir » une rallonge de 1,6 million d’euros pour porter l’enveloppe à 11,6 millions d’euros hors RMPP. N’est-ce pas la preuve que les fonds existent ?

L’attente est donc grande parmi le personnel, qui ne démérite pas. Les salariés pensaient mériter un geste fort, à commencer par le personnel de la branche famille qui est mis à contribution depuis des semaines pour donner corps aux promesses présidentielles. Jour après jour, les salariés prennent des coups, et même la tutelle et l’UCANSS s’y sont mis.

Une bataille se déroulera notamment le mardi 19 mars 2019, journée de mobilisation interprofessionnelle, pour obtenir gain de cause sur nos mobilisations :

  • une prime exceptionnelle en faveur du pouvoir d’achat au profit de l’ensemble des personnels des organismes de sécurité sociale (y compris les salariés de la SSTI), de leurs établissements et des ARS
  • le déblocage des salaires
  • l’octroi de moyens (humains et financiers) à la hauteur des investissements du personnel !

Quelle organisation syndicale pourrait apposer sa signature sur ce texte ?

« Le gouvernement avait le choix entre la guerre et le déshonneur. Il a choisi le déshonneur et il aura la guerre ! » citation prêtée à W. CHURCHILL.

 

Alain GAUTRON, Secrétaire Général du SNFOCOS