Depuis 2018, le diplôme d’Inspecteur du recouvrement est valorisé par la délivrance d’un Certificat de Qualification Professionnelle (CQP) officiellement reconnu par l’État comme un diplôme de niveau 7, soit l’équivalent d’un Bac +5.
De même, le diplôme de Contrôleur du recouvrement est valorisé par la délivrance d’un Certificat de Qualification Professionnelle (CQP) officiellement reconnu par l’État comme un diplôme de niveau 6, soit l’équivalent d’un Bac +3.

Si cette reconnaissance marque une avancée pour les nouvelles promotions, elle laisse de côté des centaines d’inspecteurs et de contrôleurs diplômés avant cette date, contraints de passer par une Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) longue et complexe pour obtenir le même niveau de reconnaissance académique.

Un parcours du combattant pour une reconnaissance légitime.

La VAE, censée être un dispositif de valorisation des compétences acquises sur le terrain, est en réalité un véritable parcours du combattant :

  • Dossier administratif volumineux
  • Rédaction détaillée des compétences et expériences
  • Entretien avec un jury pour prouver… ce qui a déjà été démontré en exercice depuis des années !

Pourquoi imposer cette épreuve à des professionnels aguerris alors que leurs homologues plus récents récemment diplômés obtiennent automatiquement cette certification ? Leur expertise, construite sur des années d’expérience, est-elle moins légitime ? Sont-ils moins compétents ?

Un manque, voire une absence totale, d’information et d’accompagnement sur ce dispositif.

À cela s’ajoute une aberration supplémentaire : si certaines caisses ont au moins pris la peine de présenter le dispositif de VAE et même parfois d’accompagner les volontaires, rien ou presque n’a été fait pour d’autres.

Dans de nombreuses régions, aucune information, aucun dispositif de soutien, aucune communication n’ont été mis en place pour accompagner cette démarche. Les inspecteurs et contrôleurs, quand ils apprennent l’existence de ce dispositif par le bouche à oreille, sont livrés à eux- mêmes face à cette procédure complexe et chronophage.

Comment justifier une telle disparité de traitement ?
Pourquoi certains agents devraient-ils se battre seuls pour faire reconnaître leur diplôme, alors que d’autres l’obtiennent automatiquement ?

Une Caisse Nationale qui doit s’engager.
Cette situation est inacceptable. L’Urssaf Caisse Nationale ne peut pas accepter cette inégalité de traitement.

Il est de sa responsabilité de corriger le tir et de prendre les mesures nécessaires pour :

  • Faciliter la reconnaissance des diplômes pour les inspecteurs et contrôleurs certifiés avant 2018 en allégeant les contraintes administratives et en instaurant un processus plus simple et plus rapide.
  • Engager un dialogue avec les autorités compétentes pour obtenir une équivalence automatique ou un dispositif adapté, tenant compte de l’expérience et des compétences déjà validées.
  • Mettre en place un accompagnement VAE clair et structuré, accessible à tous, sans distinction de fonction ni de région.
  • Valoriser équitablement tous les inspecteurs et contrôleurs, quelle que soit leur année de certification, et garantir une reconnaissance uniforme de leur qualification.

Un appel à l’action : il est temps d’agir !

Le SNFOCOS appelle l’Ucanss, l’Urssaf Caisse Nationale et les Urssaf Régionales à prendre des mesures immédiates pour rétablir l’équité. Les inspecteurs et contrôleurs certifiés avant 2018 n’ont pas à justifier encore et encore leurs compétences, ni à subir une procédure injustement compliquée pour une reconnaissance qui leur est due.

Le SNFOCOS demande donc :

  • Un engagement clair pour corriger cette injustice
  • Une égalité de traitement pour tous les inspecteurs et contrôleurs, quelle que soit leur année de certification
  • Une reconnaissance automatique ou a minima une procédure allégée
  • Un dispositif de VAE présenté et accessible à TOUS, sans disparités régionales ni discriminations de fonction

L’expérience ne doit pas être pénalisée, mais bien valorisée !

la CPP Acerc pour le SNFOCOS