Les organisations syndicales (OS) étaient conviées le 23 janvier à engager des négociations relatives à l’accompagnement des salariés dans le cadre de la reprise d’activité des centres de santé de l’AM par les UGECAM. Le sujet a vite tourné à l’échec pour l’UCANSS qui sans l’exprimer a dû reconnaitre de fait un renvoi dans les cordes.

Cette RNP s’inscrit dans le cadre de la COG Maladie 2023-227 qui entre autres points, acte le fait que les centres de santé gérés par les CPAM (donc personnel avec contrat de travail géré par les CPAM) doivent intégrer les UGECAM. A l’ouverture de la réunion, le représentant de l’UCANSS a bien ciblé l’orientation en expliquant qu’aujourd’hui il ne s’agissait en aucun cas de revenir sur le projet acté mais que c’était l’heure d’engager des négociations sur les conditions de reprise des personnels.

Après une présentation légère dans laquelle la place de l’individu, des métiers, ne trouvait aucun écho  et a contrario dans laquelle on pouvait entendre qu’un état des lieux a été mené par deux cabinets d’avocats (et pourquoi pas 4 ou 5 !), l’UCANSS (et la CNAM présente à la table) pensaient que les seules données globales axées sur les différents chiffres d’affaires de ces Centres qui ne sont pas à la hauteur escomptée, pouvaient amener les OS à démarrer la négociation sur les conditions de reprise et les accompagnements à mettre en place. Nous parlons ici de près de 600 collègues répartis sur 44 sites situés pour l’essentiel en Ile de France, Grand-Est, Centre et Rhône Alpes. Eh bien l’engagement des négociations, il n’y en pas eu et une demande de revoyure sévère a été objectée par les OS et actée de fait par l’UCANSS.

Amateurisme ici même pas déguisé car qui a pu croire un seul instant que les OS allaient s’engager sur une voie sans avoir connaissance de données plus précises site par site, métiers par métiers, éléments de démographie, alors même que dans leur présentation il a été clairement affiché que les cabinets experts externes ont constaté « des situations disparates » ?

Justement pour défendre au mieux et au plus près, il est nécessaire d’avoir les visions exactes site par site. Dont acte par l’UCANSS qui fera l’effort de préparer des documents plus complets pour un second rendez-vous repoussé. Toutefois, le SNFOCOS a déjà fait entendre un son de cloche clair, sonnant et trébuchant, en mettant en exergue qu’au-delà des difficultés à vivre cette intégration forcée et subie, tout porte à croire qu’ils auront droit à la double peine (psychologique et financière) :

  • Changement de structure subi et forcé qui comme tout changement inquiète, perturbe et déstabilise.
  • Perte du pouvoir d’achat sur la durée d’une carrière (source Observatoires des métiers – données UCANSS) :
    • Un quart des cadres en moins avec des points de compétences en UGECAM par rapport aux CPAM,
    • 4 fois moins de parcours professionnels dans les UGECAM par rapport aux CPAM,
    • Moins de 30% du personnel concerné par la prime de résultats en bénéficie en UGECAM contre près de 80% en CPAM,

Ce n’est plus une intégration de nos collègues, c’est une désintégration poussée !

Tout ceci montre encore une fois qu’au nom du coût (ici les chiffres d’affaires des centres sont réputés trop bas !), la CNAM et l’UCANSS avancent à marche forcée en se moquant des salariés et en pensant que le fait de démarrer une RPN suffisait.

VIGILANCE et DÉFENSE renforcées du SNFOCOS dans un contexte peu simple à vivre pour nos collègues pour que les mesures d’accompagnement soient le plus haut possible car aucune mesure quelle qu’elle soit ne peut effacer un sort subi !

Jean-Christophe Balsan et Michael Sollari pour la délégation du SNFOCOS