Lors de la première réunion en date du 31 août 2023, l’ensemble des organisations syndicales avait demandé à l’employeur de retourner vers la Tutelle afin d’obtenir des mesures salariales décentes et à la hauteur des besoins et de l’engagement des salariés de l’Institution.
Il était également demandé que l’enveloppe prévue pour la Prime de Partage de la Valeur (PPV) soit reportée sur l’enveloppe de la valeur du point.
Le 12 septembre, l’UCANSS a proposé les mesures suivantes :
 1,5% d’augmentation de la valeur du point au 1er juillet 2023
 Attribution d’une Prime de Partage de la Valeur pour les salariés percevant moins de 39 200 euros de rémunération brute sur les 12 mois précédant le versement de cette prime.
La demande visant à rassembler les deux enveloppes a été refusée.
Certes, le plafond pour l’attribution de la PPV a été revu légèrement à la hausse permettant, selon le chiffrage UCANSS, de l’attribuer à 70% du personnel, mais en y associant non seulement une modulation du montant sur 6 tranches (de 300 à 800 euros) mais également une proratisation en fonction de l’ancienneté dans l’organisme (et non l’institution).
Les 1,5 % d’augmentation de la valeur du point, seule véritable mesure salariale à caractère pérenne et concernant l’ensemble des salariés ne permettront pas de rattraper l’inflation, évaluée à 5,3% en juillet 2023. Les 3,5% obtenus en 2022 étaient déjà en deçà des 5,2 %d’inflation.
La Prime de Partage de la Valeur, quant à elle, est bien loin d’apporter un souffle de pouvoir d’achat. Elle ne concernera que très peu de cadres et aucun agent de direction, elle entrainera une diminution voire une suspension de la prime d’activité pour les salariés qui en sont bénéficiaires, elle n’est pas soumise à cotisations sociales (scions la branche sur laquelle nous sommes assis) et elle n’est pas pérenne !
L’ensemble des organisations syndicales après avoir demandé une suspension de séance, a décidé de mettre fin à la réunion.
Celle-ci, comme c’est déjà le cas depuis un certain temps à l’UCANSS, n’avait de négociation que le nom !
L’UCANSS ne négocie pas. Comme nous l’a expliqué la Directrice, l’UCANSS reçoit de la Tutelle une lettre de cadrage qu’elle porte ensuite en Réunion Paritaire de Négociation. Aux organisations syndicales d’apposer ou non leur signature. Un portage de cadrage parfois accompagné d’un chantage « si vous ne signez pas, il n’y aura pas de décision unilatérale de l’employeur ».
La Directrice de l’UCANSS nous a même invité à aller porter et défendre nos revendications directement au Ministère !
Le SNFOCOS est, de par son histoire, un syndicat qui revendique, qui propose, et surtout qui négocie et signe les accords qui apportent un plus, un mieux pour les salariés.
Nous ne pouvons plus accepter un tel mépris de la négociation, tant de la Tutelle, que de notre Employeur.
Ne rien dire, ne rien faire, signifierait que nous acceptons et validons la méthode. Une méthode que nous ne saurions accepter à l’aube de l’ouverture des groupes de travail sur la classification.
Nous mesurons que quitter une réunion de négociation et refuser de siéger à la première réunion classification n’est pas anecdotique.
Nous mesurons le risque que nous prenons que l’UCANSS fasse porter aux organisations syndicales l’échec des « négociations salariales ».
Mais les organisations syndicales ne sont pas responsables de la perte de pouvoir d’achat des salariés.
Elles ne sont pas responsables du fait que des salariés perçoivent la prime d’activité tellement leurs salaires sont bas.
L’employeur, par ces propositions déconnectées de la réalité des besoins et des attentes légitimes des salariés, par son refus de proposer des augmentations salariales dignes et pérennes porte seul la responsabilité de ce cuisant échec !
Sabine Vavasseur, Emmanuelle Lalande et Jean-Christophe Balsan,

Secrétaires Nationaux du SNFOCOS