Les organisations syndicales ont adressé le 6 juillet au ministère de la santé un constat sur le fait que les agents de la Sécurité Sociale ont une charge de travail en augmentation constante en lien entre autres avec la baisse constante des effectifs, une pression du chiffre, des outils informatiques défectueux ou inopérants, des instructions contradictoires, des législations qui évoluent du jour au lendemain.

Les revendications nationales de FO sont claires :

  • Augmentation de la valeur du point
    • A minima à hauteur de l’inflation avec effet rétroactif sans effet report
    • Pour éviter les tassements de salaire où un agent avec 10 ans d’ancienneté gagne le même salaire qu’un salarié nouvellement embauché
    • Pour la reconnaissance du travail de tous les salariés
  • Augmentation des effectifs pérenne
    • Pour régler les dossiers de plus en plus complexes et réduire les stocks
    • Pour traiter les dossiers qualitativement
    • Pour former qualitativement les futurs collègues
  • Mise à disposition d’outils opérationnels sans les multiplier
  • De vraies négociations au national comme en région

 

Le travail de terrain que réalise FO permet de rencontrer les salariés, d’échanger dans un contexte actuel difficile (surcharge de travail, télétravail, crise sanitaire …).

 

FO vous transmet leurs constats, leurs inquiétudes et leurs alertes :

Surcharge de travail :

– Surcharge de travail grandissante

– Prise en charge de nouvelles activités, sans effectif supplémentaire et sans formation adaptée

– Des réorganisations dénuées de sens : des activités sont enlevées à un service compétent pour les déplacer vers un autre service qui n’a pas toutes les compétences et qu’il est nécessaire de former

– Un travail en perte de sens (qui fait quoi ? Comment ?)

– Un travail haché, déstructuré ne répondant plus à notre mission de service public (fermeture des journées d’accueil, obligation de dématérialisation, de réponses téléphoniques de moins de 3 minutes …).

Les effectifs :

– 1 plus 1 font 2

A l’Urssaf Bretagne, 2 agents peuvent se retrouver à faire le travail de 3, 4 ou 5 agents, les salariés de l’Urssaf Bretagne ne sont pas des pions et ne se clonent pas.

Les salaires :

  • Les salariés de l’Urssaf Bretagne attendent de la reconnaissance depuis 10 ans, encore plus depuis la situation de la crise sanitaire où ils ont prouvé leur adaptabilité, leur compétence, leur solidarité et leur attachement à la Sécurité Sociale.
  • Des primes non pérennes discriminatoires comme l’exemple de la prime COVID (80% des salariés n’ont rien perçu et pourtant ils ont tous contribué à l’effort collectif).
  • Une perte de pouvoir d’achat de 116€ de la prime d’intéressement : les salariés souhaitent comprendre et savoir pourquoi l’Urssaf Bretagne est passée de la 1ère place dans le classement de la prime d’intéressement en 2021 à la dernière place en 2022. Le Covid ne s’est pas arrêté aux frontières de l’Urssaf Bretagne, les salariés ne sont pas devenus incompétents du jour au lendemain.

Gestion par les outils :

Des outils lents ou régulièrement impossibles d’accès

Des traitements automatisés dont l‘objectif est de faciliter la réalisation des tâches dans le travail mais au bout du compte aboutissent au résultat inverse.

L’utilisation de nouveaux outils sans avoir forcément au préalable de formation et leur démultiplication ne permettent pas aux agents de travailler dans de bonnes conditions alors qu’ils ont à cœur de bien faire leur travail.

Gestion des bâtiments :

Des environnements de travail en flex office, mis en place grâce au télétravail et souvent inadaptés Quid des personnes en situation de handicap ? Comment se concentrer en open space ? Comment gérer la multiplication des visio ? La solution pour certains salariés est l’utilisation de bouchons d’oreilles et de casques anti bruit, est-ce une situation de travail normale ?

Avec le nombre de départs en retraite sur certains sites, quel est leur pérennité à terme surtout quand 15 kilomètres séparent 2 sites et que l’un est en réfection avec un coût des travaux très élevé.

Santé au travail et risques psychosociaux :

– Absentéisme (avoisinant les 8% à l’été 2022), turn over ou non remplacement de salariés tant pour les équipes que pour le management

– Augmentation des burn out, des démissions, ruptures conventionnelles, congés sans solde et licenciements.

 

Il est urgent de revenir à l’Humain, d’entendre et d’écouter les salariés pour que des actions concrètes et rapides puissent voir le jour : salaires, effectifs et conditions de travail décents !

 

Sandra PIZZOLO BODIVIT                 &                      Céline JASTRZEBSKI

Déléguée syndicale FO                                               Déléguée syndicale SNFOCOS