Pendant cette période de 3ème re-confinement liée à la crise sanitaire, les personnels des CAF continuent à déployer tout l’effort nécessaire pour payer et maintenir les droits des familles allocataires en véritable professionnel responsable.
Le personnel continue d’assurer ses missions dans un contexte de télétravail conjugué à des impératifs de garde d’enfant avec souvent aussi le suivi de leur enseignement à distance.
L’effort du personnel est considérable au regard de la complexité des dossiers amplifiée par les nouvelles réformes réglementaires, (AL, médiation financière…), ainsi que par des changements de situations plus fréquents générés par la dégradation du contexte socio-économique des allocataires du fait de la crise sanitaire.
La gestion de la charge ainsi que l’évolution des décisions relatives au confinement ont contraint les agents à déplacer leur période de congés dans l’intérêt du service à rendre aux usagers.
Les agents dont l’activité n’est pas totalement ou pas du tout télétravaillable se trouvent aussi confrontés à la difficulté d’assurer le présentiel, la garde et le suivi scolaire à distance de leurs enfants !
Néanmoins, et plus globalement, la charge de travail est maîtrisée, 5 jours de stock dans un tel contexte est une performance à souligner, car elle traduit les efforts considérables fournis par le personnel, malgré les difficultés qui ont accompagné la réforme AL :
L’absence de base école pour accompagner la formation d’une manière opérationnelle.
- Une adaptation lente et peu réactive du SI.
La période écoulée a été beaucoup marquée par les fréquentes défaillances dans les outils et dans le SI (anomalies atteignant un volume inédit nécessitant un travail quasi quotidien de traitement « en masse » de listes correctives, erreurs d’exceptions bloquant les liquidations dans Nims, rupture ou problème de connexion sur les applications nationales et outils collaboratifs, défaillance de la plate-forme téléphonique, informations erronées dans le Caf.fr).
Face à cette situation, le SNFOCOS demande une pause dans les évolutions apportées au SI, notamment pour les applicatifs NIMS et NSI, afin de prioriser la résolution des nombreuses anomalies et dysfonctionnements en cours qui s’empilent au rythme des versions qui sont mises en exploitation, afin d’aboutir à une situation conforme aux attentes des allocataires, des partenaires mais aussi des salariés des Caf et de la DSI et des CDR.
De plus, il est d’ores et déjà programmé d’intégrer début mai les bénéficiaires de l’APL accession dans le dispositif annexé de la réforme AL, qu’en est-il pour les intégrations à venir PPA ?
L’absence de nouvelle classification motivante, la valeur du point toujours gelée et la restitution des postes sont loin de la reconnaissance méritée et attendue par les agents de la branche !
De plus, de nombreux agents et cadres perçoivent eux-mêmes la PPA depuis plus d’un an, bref des « salariés pauvres » s’occupant d’allocataires pauvres, du fait même des orientations de la politique de rémunération des personnels de la branche famille.
Cette politique de rémunération n’est pas à la hauteur de la reconnaissance légitime espérée par l’ensemble des salariés qui ont œuvré pour que la Sécurité sociale soit toujours au rendez-vous des enjeux et des attentes de la population en grande souffrance, depuis notamment, le début de la crise sanitaire.
Comment les cadres peuvent-ils absorber tout cela, sachant en plus que se profile la période de préparation des EAEA avec des journées OFF de préparation qui sont aussi déjà prévues dans certains organismes en avril et mai prochains ?
Le SNFOCOS, revendique une nouvelle fois une meilleure considération du personnel par la reconnaissance de l’investissement des cadres, et notamment leur statut.
Monsieur le Directeur Général, le SNFOCOS vous demande de relayer et d’appuyer ces demandes.
Le personnel de la branche famille compte sur votre soutien et appui à ses revendications légitimes.
La Délégation du SNFOCOS : Driss Cherifi, Eliane Maguet, Thierry Faivre et Christophe Rabot