Dans le prolongement du mouvement national des Inspecteurs du Recouvrement, et de la mobilisation du 8 mars 2023 au siège de l’URSSAF BRETAGNE, puis du 6 avril 2023 devant Bercy, et enfin du 21 juin 2023 devant le ministère de la Santé ; les Inspecteurs Bretons ont décidé, en Assemblée Générale, d’une grève illimitée à compter du 4 juillet 2023 pour toutes les actions nationales et locales à venir.
C’est dans ce cadre, que la journée LCTI régionale, prévue le 4 juillet 2023, a connu un boycott massif, avec plus de 90% de grévistes sur toute cette journée !
Les Inspecteurs Bretons, par cette action, mettent en exergue le mécontentement grandissant du corps de contrôle, dont les revendications restent sans réponse concrète tant au niveau local et national.
Les Inspecteurs ne sont pas convaincus par les effets d’annonce de l’URSSAF Caisse Nationale. Ils dénoncent le mépris par lequel ils sont traités.
Nous rappelons que nos revendications ont été considérées comme légitimes par le ministère des Finances et le ministère de la Santé. Alors qu’attendent notre Direction et notre tutelle ?
En Bretagne, nous interpelons notre Direction à chaque réunion avec les IRP sur nos revendications locales sur lesquelles elle peut agir :
• paiement des indemnités de repas dès lors que nous sommes en contrôle à l’extérieur de notre site de rattachement comme le prévoit la convention collective ; nous ne comprenons pas le mutisme de notre direction face à ce point alors que les notes techniques sont claires en la matière et ont été transmise à celle-ci !
• ouverture de la VMF tous les ans : alors que d’autres URSSAF ont déjà annoncé l’ouverture de la VMF, l’URSSAF Bretagne laisse toujours dans l’attente ses salariés
• restitution des formations par un binôme de formateurs
• paiement de la prime de tutorat/monitorat dès le recrutement des inspecteurs stagiaires pendant les 18 mois et sans condition de présence sur site du stagiaire.
Nous rappelons également nos attentes au niveau national (voir notre plateforme nationale diffusée dans la lettre de la Michodière).
Notre profession est classée depuis 2 ans dans le Répertoire national des certifications professionnelles qui recense tous les diplômes reconnus en France au niveau 7 (équivalent d’un master ou diplôme d’ingénieur). Il n’y a qu’un niveau qui soit au-dessus, le 8, soit un doctorat !
Nous aimons notre métier et nous sommes convaincus de son utilité.
Ainsi nous demandons des conditions de travail correctes et nous revendiquons d’être payés à la juste valeur de celui-ci au regard de sa complexité avec les nouvelles législations que l’on nous demande de contrôler.
C’est donc pour ces raisons que nous demandons l’ouverture immédiate de négociations, à travers le protocole du 27 février 2009, pour de justes évolutions de carrières des agents du service Contrôle !
En effet, tout pourrait s’apaiser rapidement s’il y avait un vrai dialogue.
Nous avions annoncé que nous ne serions pas que des spectateurs du mouvement, et face aux réponses reçues tant au niveau régional que national, nous sommes tous motivés pour poursuivre ce mouvement !
Céline JASTRZEBSKI et Aurore COUQUE (Déléguée Régionale SNFOCOS BRETAGNE)