Le 11 avril se tenait l’INC RETRAITE à l’UCANSS.
L’ordre du jour portait sur :
- Le schéma stratégique des systèmes d’information ;
- Le bilan production ;
- La mutualisation / 2ème vague de Missions Réseau Déléguées ;
- Le projet de formation nationale sur le management de la performance.
Avant que nous les abordions, nous avons préalablement interpellé la direction de la CNAV avec la déclaration jointe ci-dessous :
« Monsieur le directeur, Le SNFOCOS vous rappelle qu’il n’y a pas si longtemps, comme toutes les branches de la sécurité sociale, alors que le COVID paralysait le fonctionnement de notre pays, tous les salariés de la branche retraite se sont organisés dans l’urgence avec les moyens qu’ils disposaient pour assurer la continuité de service.
A peine nous en sortions, la branche a fait face à la réforme des retraites avec son lot de décrets et de changement des règles de fonctionnement étalonnées dans le temps.
En parallèle, une COG a imposé une forte réduction des effectifs dégradant les conditions de travail et mettant en difficulté les manageurs.
Le constat que nous faisons aujourd’hui est alarmant. La dégradation des conditions de travail accentue l’épuisement des salariés. La politique salariale n’est plus incitative et freine la capacité de la branche à recruter. Malgré ces constats, l’ordre du jour de cette l’INC aborde des sujets comme la production et le management de la performance durable.
On ne peut pas dans un sens créer des déséquilibres en utilisant les effectifs comme une valeur d’ajustement déconnecté de la « production » et déployer des outils obligeant les salariés à s’y adapter.
Les manageurs de la branche retraite connaissent bien leur métier. Ils ont montré brillamment pendant le COVID leur capacité à organiser, manager et maintenir du lien dans les équipes.
Alors, pourquoi abordez-vous dans une présentation le travail qu’ils doivent réaliser ? Pourquoi pensez-vous qu’ils ne remplissent pas leurs tâches ?
Devant les difficultés que rencontre la branche aujourd’hui, Le SNFOCOS attends de la CNAV plus d’écoute de ses manageurs et plus de collaborations dans le champ décisionnel ».
En réponse, lors de cette INC, M. VILLARD est resté sur ses grandes lignes directrices :
- Accentuer la dynamique de mutualisation des activités et élargir les activités à effectif iso constant.
- Avancer sur la performance durable avec la fidélisation des salariés à travers un management à la carte dès 2025
- Rénover nos bâtiments pour les rendre plus économes et densifier le nombre de salariés par m²
- Améliorer l’offre de service avec l’outil SYRCA qui ne gère aujourd’hui que 80% des dossiers.
Pour y parvenir, le SDSI va bénéficier de 300 ETP supplémentaires.
Ce que nous n’avons pas entendu, c’est :
- Le renforcement des effectifs
- La simplification et l’adaptation des outils aux salariés
- La reconnaissance de l’engagement et du professionnalisme des cadres à maintenir l’activité malgré les « Stop and Go »
- Les moyens à mettre en œuvre pour travailler sur les causes de l’augmentation de l’absentéisme, des démissions et du mal être au travail.
Bien que la CNAV s’attache à vouloir démontrer l’inverse, le SNFOCOS constate que l’écart entre sa ligne politique et le vécu des salariés dans les CARSAT perdure. Nous continuerons à porter vos revendications afin que le service rendu aux assurés et nos conditions de travail retrouvent leurs justes places.
Stéphane Paulet et Jean Marc BALDI pour la Délégation du SNFOCOS