Les interlocuteurs sociaux se sont retrouvés le 22 septembre en visioconférence pour achever leur diagnostic partagé sur le télétravail. FO, comme l’ensemble des organisations syndicales, exigeait que des discussions, entamées le 5 juin, se poursuivent par la négociation d’un accord national interpro (ANI). Enfin, le patronat a accepté l’ouverture d’une négociation avec des discussions qui devraient se tenir les 3 et 23 novembre prochains. Mais pour le patronat, qui depuis le début entend s’en tenir à un document de synthèse non contraignant pour les employeurs, l’accord envisagé ne serait ni « normatif », ni « prescriptif »l. Or, les syndicats, notamment FO, exigent, eux un ANI.
Elaborer un cadre protecteur
Alors que le télétravail est amené à se développer, FO exige en effet la mise en place d’un cadre protecteur pour les salariés.
Parmi les thèmes à aborder : la charge de travail, l’articulation entre la vie professionnelle et la vie privée, le défraiement, le droit à la déconnexion.
FO exige le maintien du volontariat et du droit à la réversibilité. Un nouvel accord national interpro permettrait aussi de clarifier la législation, qui repose à la fois sur l’ANI de 2005, la loi de 2012 et les ordonnances de 2017, des textes parfois contradictoires.
Clarisse Josselin, L’inFO militante du 23 septembre au 6 octobre 2020