Les Premiers ministres passent, mais les décisions d’hier ont du mal à se concrétiser intégralement.

C’est le cas des engagements de Monsieur Castex qui, le 17 février 2022, annonçait à grand renfort médiatique que les travailleurs sociaux allaient être reconnus, y compris par une revalorisation salariale conséquente : 183 euros de Ségur et 500 millions d’euros par an pour financer une hausse globale des salaires ainsi que 120 millions fléchés sur les seuls fonctionnaires du métier, déjà reconnus et valorisés cadres de catégorie A.

Les travailleurs sociaux sont plus d’un million en France, essentiellement salariés d’associations à but non lucratif (convention collective 51 ou 66), 30 000 dans la fonction publique d’Etat ou territoriale et 4 000 sous notre Convention Collective Nationale UCANSS de 1957.

En 2022, tous ces salariés obtiennent le Ségur mais pas les travailleurs sociaux des CAF et des CARSAT sous prétexte qu’ils ne travaillent pas en établissements.

En 2022, le SNFOCOS a successivement sollicité le DG de la CNAM et l’UCANSS qui s’étaient engagés à porter la revendication au Comex et à la tutelle.

Depuis, sans réponse, la situation s’enflamme. A n’être pas écoutés et à peine entendus, nos travailleurs sociaux rejoignent les collectifs de l’associatif et des intersyndicales se forment partout en France (voir plus bas dans nos colonnes) qui pousse le DG de la CNAF à lui aussi relayer de légitimes revendications.

Alors, les directeurs des Caisses nationales ont une dernière chance de dialogue et de négociation, car la mobilisation et l’amplification du mouvement sont déjà en marche. Le SNFOCOS sera dans tous les cas de figure aux rendez-vous…

Bruno Gasparini, Secrétaire Général du SNFOCOS