Comme il y a eu les « premiers de cordée », la macronie vient d’inventer les « premières lignes ».
Et qui dit des premiers, de cordée ou de ligne, dit des seconds, des troisièmes, jusqu’aux derniers. Une drôle de manière de vouloir créer des palmarès pour tout, et d’abord pour diviser les gens en remplaçant la solidarité, le collectif, par le tri, le classement.
Alors à la Sécu, sur quelle ligne sommes-nous ?
Les premières lignes sont les personnels soignants et tout le personnel en contact direct avec les patients, les malades et les citoyens en fragilité. Nous leur rendons hommage comme toute la nation l’a fait durant la crise.
Mais qui va-t-on trouver en seconde ligne ?
Dans l’agenda du nouveau Premier Ministre figure pour la rentrée des concertations sur les conditions de travail des salariés et l’identification des emplois de la « deuxième ligne », c’est-à-dire « ceux pour lesquels la crise a révélé un écart important entre leur utilité à la cohésion sociale et la manière dont ils sont reconnus ».
Cette définition pourrait faire entrer le personnel de la Sécurité sociale dans ce champ de la deuxième ligne surtout si on se réfère aux messages des plus hautes autorités envoyés aux salariés durant la crise. On se souvient des paroles d’Olivier Véran dès le 24 avril dernier qui a exprimé aux salariés de la Sécu « la reconnaissance de l’ensemble de la Nation ».
Voilà pourquoi nous renouvelons notre demande au ministre d’un plan d’investissement et de revalorisation articulé autour de deux points :
- La revalorisation générale des salaires en augmentant la valeur du point,
- la revalorisation des métiers en allouant une enveloppe supplémentaire au projet actuellement en cours de négociation d’une nouvelle classification des emplois.
Nous réitérons notre demande d’ouvrir des discussions sur les conditions de travail (télétravail notamment) et la rémunération.
Cette demande s’adresse à M. le Ministre Olivier Véran, M. le Directeur de la Sécurité Sociale Franck Von Lennep, M. le Président du COMEX de l’UCANSS Renaud VILLARD ainsi qu’aux directeurs généraux des caisses nationales.
De manière générale, le dialogue social doit reprendre, le SNFOCOS l’appelle de ses vœux.
Eric Gautron, Secrétaire national en charge de l’encadrement