Le 9 novembre dernier, une RPN se voulant conclusive s’est tenue relativement à la nouvelle déclinaison du Ségur. Pour rappel, la fonction publique hospitalière a obtenu des mesures dites d’attractivité des métiers du soin dans des accords du 13 juillet 2020.

La tutelle a ainsi mis plus d’un an avant de permettre au secteur privé (lucratif et non lucratif) d’engager des négociations sur ce terrain. Hélas, comme le SNFOCOS l’a reproché régulièrement, le cadre est tellement contraint par la tutelle qu’il est abusif de parler de négociation.

En l’occurrence, sur cette déclinaison, nous devions composer avec une enveloppe fermée (de plus) et une liste de 18 métiers choisis par le Ministère. A cela, l’UCANSS et la DSS sont venues ajouter une contrainte supplémentaire : les mesures financières doivent être différenciées et non pas uniformes.

Malgré les remarques des organisations syndicales, remarques prenant appui sur les situations de terrain et sur les données chiffrées finalement fournies par l’UCANSS, l’UCANSS et la Direction des UGECAM ont campé sur leur position : le complément de rémunération sera différencié ou ne sera pas.

Finalement, le texte soumis à la signature propose d’accorder 49,5 euros bruts mensuel sur 12 mois aux infirmiers, cadres de santé, masseurs kinésithérapeutes, orthophonistes et aide soignants. Pour les autres, ce sera seulement 21 euros. Ledit complément serait versé à compter du 1er janvier 2022…sous réserve du versement par l’Etat des fonds nécessaires.

Pour les autres personnels, médicaux et/ou paramédicaux comme administratifs des UGECAM et plus largement de la branche maladie, aucune mesure n’est envisagée. Pas davantage que ne sont envisagées des mesures en matière de formation professionnelle pour permettre aux personnels d’évoluer professionnellement.

Une nouvelle fois, le Ségur s’affiche comme une récompense alors qu’il vient diviser le personnel.

Chafik EL AOUGRI, Secrétaire National du SNFOCOS en charge des affaires juridiques, de la formation professionnelle et de l’assurance santé complémentaire